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Constructeurs

L’automobile touchée par les tensions boursières

Publié le 26 mai 2006

Par Alexandre Guillet
3 min de lecture
La hausse attendue des taux d'intérêt aux Etats-Unis influe négativement sur toutes les places boursières. Le CAC 40 est repassé sous la barre des 5 000 points et le secteur automobile a reculé de près de 7 % sur la quinzaine. Depuis bientôt deux semaines, les places boursières...
La hausse attendue des taux d'intérêt aux Etats-Unis influe négativement sur toutes les places boursières. Le CAC 40 est repassé sous la barre des 5 000 points et le secteur automobile a reculé de près de 7 % sur la quinzaine. Depuis bientôt deux semaines, les places boursières...

...mondiales ont connu une baisse significative. Simple correction, après des hausses importantes les semaines précédentes, ou chute durable ? Cette baisse est principalement motivée par des risques inflationnistes qui pourraient provoquer de la part de la Réserve fédérale américaine une nouvelle hausse des taux d'intérêt, mesure qui rend proportionnellement les placements boursiers moins attrayants. Ce risque de nouvelle hausse des taux alors que la plupart des analystes avaient parié sur une stabilisation a entraîné une réelle nervosité dans tous les secteurs. Les constructeurs et équipementiers automobiles ne sont pas en reste avec une baisse moyenne de 7 % au cours de la quinzaine du 4 au 19 mai.
Michelin, tout d'abord, a vu son cours baisser de plus de 10 % alors même que le titre venait d'atteindre son plus haut depuis 1997. Mais la hausse des matières premières de ces dernières semaines et les mauvais résultats du mois d'avril (les ventes de voitures particulières en Europe étaient notamment en baisse de 7,3 %) ont entraîné l'annonce par la compagnie d'un avertissement sur ses résultats. Cet avertissement, bien que prévisible a rétabli le cours de l'action qui s'établissait certainement a un niveau trop élevé étant donné les circonstances.
Le groupe Volkswagen a annoncé pour sa part une hausse de 14,5 % des ventes de sa marque principale depuis le début de l'année 2006. Sur le seul mois d'avril, les ventes ont augmenté de 10,9 %, ce qui a fait grimper l'action. Mais la morosité du marché et la faiblesse du dollar qui touche particulièrement les valeurs exportatrices a entraîné le titre à la baisse. Il en est de même pour Fiat qui malgré de très bons résultats voit son action baisser depuis plusieurs jours.

GM révise à la hausse ses résultats

A contre-courant, General Motors profite de bonnes nouvelles et voit son cours remonter. Le géant américain a en effet révisé à la hausse ses résultats du premier trimestre affichant ainsi un bénéfice de 445 millions de dollars. Cette modification est notamment due à un étalement des charges de restructuration des activités nord-américaines qui seront en fait payées sur une période de sept ans. Par ailleurs, le groupe a annoncé de nouvelles restructurations et notamment des allégements d'effectifs prévus cette fois-ci sur le continent européen. General Motors va notamment supprimer plus de 900 emplois en Grande-Bretagne.
L'équipementier Faurecia a lui aussi annoncé la suppression de postes sur son site d'Evreux. Plus de 95 postes devraient ainsi disparaître d'ici 2007 alors même que l'usine se spécialise dans l'habillage textile des intérieurs de véhicules. L'action perd 3,24 % sur les deux dernières semaines, ce qui est peu par rapport au marché.
Enfin, Toyota a annoncé un bénéfice net record pour 2005/2006 avec une progression de 17,2 % à 1 372 milliards de yens et un chiffre d'affaires en progression de 13,4 % à 21 360 milliards de yens. Ce nouveau record n'a cependant pas permis à l'action de progresser, puisque celle-ci comme toutes les valeurs japonaises, a connu une très forte baisse.


Clem Chambers,
directeur général d'ADVFN

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