L’Alliance signe avec Bajaj

...indiens", expliquait Béatrice Foucher, directrice du produit Renault, lors du dernier Salon de Genève (voir JA N° 1039 P38). Le projet dont elle évoquait les impératifs, comme le coût et la consommation, est aujourd'hui signé et répond pour l'heure au nom de code de ULC, pour Ultra Low Cost. Rajiv Bajaj, DG de Bajaj et Carlos Ghosn, président de Renault et Nissan, viennent d'annoncer la création d'une coentreprise afin de développer, produire et commercialiser ce modèle dont le prix devrait débuter à 2 500 dollars US soit environ 1 620 e. Mais ce tarif sera appliqué au réseau. De ce fait, le client final payera davantage, mais ce n'est toutefois pas une surprise puisque Béatrice Foucher avait annoncé que ce produit serait positionné entre la Nano et la Logan. L'ULC, dont Bajaj Auto assure la conception avec le support technique de l'Alliance, sera une réalité dès 2011. Ce modèle sera produit à une cadence annuelle pouvant atteindre 400 000 unités dans une nouvelle usine dédiée qui sortira de terre à Chakan dans l'Etat du Maharashtra. Principalement destiné à l'Inde, ce modèle devrait toutefois être commercialisé sur d'autres marchés émergents. Notamment ceux où Bajaj est fortement implanté comme en Asie du Sud, en Afrique ou Amérique centrale et du Sud. Largement moins connu que Tata, Bajaj Auto a néanmoins vendu environ 2,5 millions de motos, tricycle à moteurs et autres véhicules utilitaires légers sur le dernier exercice. Après l'accord avec Mahindra sur la production de la Logan, l'implantation d'une sorte de technocentre dans le pays, la construction d'une nouvelle usine à Chennai, l'Alliance poursuit son implantation en Inde. Autant d'atouts qui seront nécessaires à la réussite des prochains plans de Renault et Nissan. Si le futur Renault Contrat n'est pas encore connu, chez Nissan on sait déjà, le GT 2012 emboîtera le pas au plan Value-up qui arrive bientôt à échéance.

Photo : Renault et Nissan détiendront chacun 25 % du capital de la coentreprise. Bajaj Auto sera le détenteur des 50 % restants.