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Constructeurs

La santé économique des filiales d’importation à la loupe

Publié le 14 octobre 2005

Par Tanguy Merrien
4 min de lecture
Le cabinet d'analyse britannique Plimsoll Publishing a recensé 17 filiales d'importation en France. Celles-ci, souvent en proie à des difficultés, accusent une rentabilité moyenne proche de zéro. Comme tous les ans le cabinet d'étude britannique établit le classement des plus...
Le cabinet d'analyse britannique Plimsoll Publishing a recensé 17 filiales d'importation en France. Celles-ci, souvent en proie à des difficultés, accusent une rentabilité moyenne proche de zéro. Comme tous les ans le cabinet d'étude britannique établit le classement des plus...

...grandes sociétés de commerce de véhicules automobiles. Cette année, ce ne sont pas moins de 200 entreprises (importateurs, succursales et concessions) qui ont été répertoriées. Le classement de ces dernières est établi par le dernier chiffre d'affaires déclaré. Le cabinet britannique examine par ailleurs les résultats de ces sociétés et outre les chiffres d'affaires nets, on y trouve également les taux de rentabilité et les résultats d'exploitation. Des 200 entreprises répertoriées, nous avons volontairement éliminé celles des véhicules industriels et de réparation pour ne garder que les filiales d'importation d'une part et d'autre part les 100 premières succursales et concessions françaises (lire p 58).
Ainsi, comme l'an passé (JA n°888) on peut retrouver 17 filiales d'importation dans ce classement. Parmi celles-ci huit d'entre elles (Volkswagen, DaimlerChrysler, Ford, GM, BMW, Toyota, Fiat et Nissan) trustent les 10 premières places où seules la filiale Citroën de Saint-Ouen et une filiale REA parisienne viennent s'intercaler.
Ces 17 filiales d'importation totalisent plus de 17 milliards d'euros de chiffres d'affaires nets. Ceux-ci varient de 4,3 milliards d'euros pour le groupe Volkswagen France (+ 10,7 % par rapport à l'exercice précédent) à 71 millions d'euros pour Chevrolet France classé à la 125e place toutes entreprises confondues.

Un taux de rentabilité moyen proche de zéro

La plupart de ces filiales ont connu sur les exercices comparés (2003 et 2004) des fortunes diverses. Ainsi, les groupes Volkswagen (+ 10,7 %) DaimlerChrysler (+ 5,2 %) et Fiat Auto France (+ 8,6 %) affichent des progressions régulières de leurs chiffres d'affaires nets et maintiennent leurs positions dans le classement du cabinet d'étude britannique. Ces progressions sont toutefois minces comparées à celles signées par les filiales Honda Motors South Europe et Chevrolet avec respectivement + 130,7 % et + 43,2 %. La filiale nippone est depuis deux ans réorganisée et regroupe à Marne-La- Vallée,




FOCUS

Plimsoll Publishing

Le cabinet d'étude Plimsoll Publishing commercialise une étude (5 % de remise à nos lecteurs) contenant l'historique des quatre années écoulées de 500 sociétés, en examinant les forces et les faiblesses de chacune d'entre elles.
son siège, non seulement les activités françaises mais également celles du sud de l'Europe (Portugal et Espagne notamment). D'autant plus que son chiffre d'affaires lié à l'exportation représente près de 40 % du chiffre d'affaires total (300 millions d'euros sur 738 millions d'euros en 2004). Quant à la filiale française du géant américain GM, difficile de savoir si le changement de nom de la société de Daewoo en Chevrolet à contribuer à cette amélioration. Plus étonnant, les situations de BMW (- 4,5 %), de Toyota (- 19,5 %), de Ferrari (- 26,6 %) ou encore de Porsche France (- 20,3 %) qui affichent toutes des chiffres d'affaires nets en recul malgré la très bonne santé économique de leurs maisons mères. Notons par ailleurs que la filiale française de Mazda après un exercice 2002 en forte hausse (+ 43,81 %) retombe dans ses travers deux ans plus tard (- 40,7 %).
Les derniers exercices n'ont guère été fructueux pour l'ensemble de ces filiales d'importations et la grande majorité sont en proie à des difficultés financières comme en témoigne leur taux de rentabilité moyen de - 0,3 %. Un taux de rentabilité moyen très éloigné des 2,12 % de l'exercice précédent. Si certaines filiales s'en sortent mieux à l'instar de Ferrari West Europe (3,72 %) ou Porsche France (3,12 %), la situation n'est cependant pas encourageante et met en exergue les difficultés éprouvées par les importateurs sur le sol hexagonal. Ainsi, Kia France n'a pas relevé la tête et affiche depuis deux ans le même taux de rentabilité (- 6,23 %) tandis que Smart s'enlise
(- 3,06 %) et Fiat Auto France plonge encore un peu plus avec - 3,77 % en 2004 après - 2,32 % en 2003.


Tanguy Merrien

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