“La félinité du chat”
“Nous nous connaissons depuis plus de vingt ans et c’est quelqu’un que j’apprécie énormément. Cela m’a d’ailleurs vraiment fait très plaisir que le jury de l’Homme de l’Année le distingue. Tout d’abord, au niveau humain, il faut souligner sa qualité relationnelle. C’est quelqu’un de très agréable et une grande douceur émane de sa personne. D’un point de vue plus professionnel, il convient dans un premier temps de mettre en exergue la décennie qu’il a passée au service de Citroën, aux côtés de Claude Satinet et de Jean-Pierre Ploué notamment. Ils ont accompli un travail remarquable et on peut parler de renaissance de Citroën. Un travail empreint d’une somme d’intuitions, mais toujours cadré par une vision à long terme. Une forme de changement dans la continuité, sans à-coup ni volte-face. Durant cette période très riche, nous avons pu mesurer l’intensité de ses convictions, mais aussi son sens tactique pour les faire partager et susciter l’adhésion. La conception et la mise sur orbite de DS3 et de la ligne DS en général en sont une parfaite illustration. Vincent Besson possède une culture et un spectre de compétences très vastes. On peut mettre en avant sa sensibilité sociologique très subtile, qui se révèle très précieuse quand il s’agit d’envisager le client final et le ciblage des produits. Dans le domaine du marketing, il déborde aussi d’idées ! Nous ne sommes pas toujours d’accord, mais nos échanges sont toujours enrichissants. Vincent Besson a besoin de faire mûrir ses réflexions. Il approfondit les choses et ne dit pas tout d’emblée. Il s’inscrit dans une durée où la maturation a un rôle important. De même, il ne présente pas ses idées et ses projets de façon abrupte ou agressive et ne jette pas tout sur la table dès le début. Il y a toujours beaucoup de finesse dans sa façon de procéder. En cela, il est effectivement très différent de Jean-Pierre Ploué, beaucoup plus direct et fonceur, même si, on se tromperait lourdement en pensant le contraire, c’est aussi quelqu’un de très raffiné. En somme, Vincent Besson est une personne qu’il faut parfois savoir décoder. Dans l’entreprise, il n’est pas toujours lisible par tous au même moment, c’est sa spécificité. Il a la félinité du chat et par conséquent, les défauts que peut parfois comporter ce “côté chat”. Depuis bientôt deux ans, nous travaillons sur le développement des deux marques, dans un souci de complémentarité et de stricte répartition des territoires et des valeurs de marques et j’ai constaté très rapidement qu’il avait pris la juste mesure de Peugeot. Nous avons encore beaucoup de travail, mais c’est déjà très prometteur”.
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