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Constructeurs

La Classe A roule des mécaniques

Publié le 14 juin 2012

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
En attendant septembre et les premières livraisons, Mercedes dévoile peu à peu sa nouvelle Classe A. Aujourd’hui, place aux mécaniques essence et Diesel.

La nouvelle Classe A sera dans les showrooms en septembre prochain, mais nous connaissons déjà quasiment tout de cette nouvelle Baby-Benz. En effet, après son style dévoilé à Genève, sa version tricorps présentée à Pékin sous la forme d’un concept baptisé “Style Coupé”, Mercedes vient de lever le voile sur les mécaniques qui équiperont la Classe A.

Sans surprise, l’entrée de gamme Diesel (180 CDI) sera équipée du bloc Renault de 1 461 cm3, délivrant 109 ch et 260 Nm de couple, que Mercedes a baptisé “OM 607” après l’avoir toutefois largement revu d’un point de vue silence de fonctionnement et vibrations, notamment. Roland Dunz, le responsable 4 cylindres Diesel de la marque à l’étoile, a en effet fait une liste, non exhaustive, des éléments retravaillés : échangeurs, admission, volant bimasse, compresseur de climatisation, alternateur ou encore nouvelle pompe à huile et segments de pistons pour réduire encore les frottements. Le résultat, sur le papier, permet au constructeur d’annoncer une consommation de 3,8 l aux 100 km et seulement 98 de CO2/km avec un agrément conforme à la marque. Nous jugerons sur pièces, fin juin, durant les premiers essais de cette nouvelle Mercedes.

Une nouvelle variante de l’OM 651

Toujours au chapitre Diesel, l’autre nouveauté est à l’opposé dans la gamme. En effet, la Classe A 220 CDI disposera d’une nouvelle variante du bloc OM 651 lancé en 2008. Ici, ce 4 cylindres de 2 143 cm3, qui équipe déjà la quasi-totalité de la gamme, mais en position longitudinale, débarque donc sous le capot de la plus petite des Mercedes en position transversale (comme sur la nouvelle Classe B). Ce moteur développe une puissance de 170 ch et offre un couple de 350 Nm, mais surtout respecte, sans post-traitement, la future norme Euro 6 qui n’entrera en vigueur qu’en 2015. Le cœur de gamme Diesel sera quant à lui constitué par les variantes 1 796 cm3 de l’OM 651 affichant des puissances de 109 et 136 ch (A 180 CDI et A 200 CDI), avec un couple respectif de 250 et 300 Nm. Ainsi, deux versions 180 CDI vont-elles cohabiter car la Classe A équipée du bloc Renault aura également cette dénomination. Pourquoi ? Tous simplement parce que le petit 1,5 l, plus compact, plus léger de 30 kg, permet de descendre sous la barre des 100 g de CO2.

Mais revenons à la plus huppée des motorisations Diesel. Avec cette version 170 ch à simple turbo (il existe une version 170 ch dans la Classe C notamment, mais avec une double suralimentation), la Classe A inaugure une nouvelle boîte à double embrayage. Baptisée 7G-DCT, “cette boîte maison”, souligne Manfred Homm, l’homme qui a présidé à son développement, permet à elle seule de réduire de 16 g les émissions de CO2 de la A220 CDI (136 ch), qui passe de 149 à 111 g/km. Les ingénieurs ont choisi un système à bain d’huile qui permet notamment d’encaisser plus de couple grâce au refroidissement. Au sujet du couple, si pour l’heure les mécaniques associées à la 7G-DCT se limitent à 350 Nm, elle peut aller jusqu’à 450 Nm. Quant à la gestion, là encore, Mercedes parle d’un système “maison” largement inspiré de celui des boîtes des modèles AMG. Concernant le futur de cette boîte, elle pourra être combinée avec un moteur électrique placé entre elle et le moteur thermique, mais elle est aussi compatible avec une transmission permanente.

M270 : une nouvelle famille de blocs essence

Quant à la gamme essence, dans la lignée des V6 (M276) et V8 BlueDirect (M278) déjà présents sous le capot de nombreux modèles, la Classe A250 pourra compter sur un nouveau 4 cylindres de 1 991 cm3 de la famille M270 qui reprend l’ensemble des technologies de ses grands frères. Cette nouvelle famille de moteurs essence compte également deux variantes en 1 595 cm3 offrant des puissances de 122 et 156 ch (A180 et A200). Comme les mécaniques Diesel, ce nouveau bloc 2 litres essence, développant 211 ch et un couple de 350 Nm, se montre moins glouton (6,1 l et 143 g/km) et moins polluant, avec notamment une réduction de 90 % des particules grâce à une meilleure combustion. Ceci est notamment rendu possible grâce à de nouveaux injecteurs piézoélectriques, en position centrale, qui permettent de réaliser cinq injections durant le cycle contre trois auparavant. Ainsi, ce moteur affiche des valeurs en deçà des limites fixées par la norme Euro 6 qui sera applicable en 2015. L’arrivée du Camtronic (levée variable des soupapes) permet également de réduire les consommations alors qu’une nouvelle génération de turbo contribue à offrir de fortes valeurs de couple dès 1 200 tr/min, aussi bien sur le 2 litres que sur les 1,6 litre. Mercedes promet donc le meilleur pour sa compacte, qui sera disponible à la rentrée prochaine.
 

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