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Constructeurs

La 4L écolo roule à l’eau !

Publié le 14 mars 2012

Par Frédéric Richard
2 min de lecture
Le départ du 4L Trophy a eu lieu le 16 février, au Futuroscope de Poitiers (86). Cette année, près de 1 300 équipages d’étudiants de la France entière arpentent les pistes désertiques du Maroc. Zoom sur la 4L écolo de l’équipage 266.
La 4C 266 sera-t-elle à l’arrivée ? Sans aucun doute selon ses concepteurs…

Cette année, 10 projets orientés vers le développement durable ont reçu une aide financière de 2 000 euros, octroyée par le cabinet Deloitte. Par ce mécénat écologique, Deloitte, dont les valeurs environnementales constituent une priorité, contrebalance le niveau de pollution politiquement incorrect des 1 300 Renault qui serpentent dans le désert pendant dix jours !

L’un des équipages emblématiques de l’éco-challenge 2012 arborera le numéro 266. Son initiative se veut technique, et c’est ce qui nous a donné envie de vous la faire partager.

Alexis Paderi, 22 ans, et Clément Barbaste, 21 ans, amis et tous deux étudiants de l’EISTI de Pau dans un cursus d’ingénieur, vont placer sur la ligne de départ du rallye une Renault 4 F6 “écologique”, dotée d’un panneau photovoltaïque ainsi que d’un moteur à eau. Traverser le désert avec un engin pareil demande une bonne dose de courage, et un brin de folie qui n’effraie pas les deux acolytes qui n’en sont pas à leur coup d’essai. Ils ont déjà traversé l’Europe en train pendant trente-cinq jours, avec pour seul bagage leurs sacs à dos !
Pourtant, de leur propre aveu, ils sont totalement novices en mécanique !
Aidés d’un ami mécanicien, ils sont parvenus à faire de leur Renault, pourtant d’occasion, une véritable curiosité. Reprenant le principe du dopage à l’eau, bien connu des écolo-mécanos, leur pote bricoleur a fabriqué une génératrice à hydrogène avec un tuyau PVC et des bougies de préchauffage de moteur Diesel, le tout relié à un réacteur sur l’échappement du petit quatre cylindres. L’électrolyse de l’eau fabrique de l’hydrogène, aspiré par le moteur, améliorant sa combustion. Un véritable petit Gillier Pantone fait maison, et qui fonctionne ! L’avenir dira si l’engin ira au bout du voyage, mais les deux étudiants affirment que leur système permet aujourd’hui de gagner près de 30 % en consommation, confiant même leur secret espoir de pouvoir couper complètement l’arrivée d’essence au profit du seul hydrogène, à vitesse stabilisée (environ 90 km/h). Là, on demande à voir, mais l’engagement du 266 est sans limite.

En ce qui concerne le panneau solaire, Alexis et Clément l’ont installé sur le toit de leur 4L. Ils parviennent à en tirer 300 watts derrière un régulateur, ce qui permet d’alimenter aisément leur autoradio durant la course, et même les feux longue portée pendant les phases de roulage nocturnes !

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