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Constructeurs

Jürgen Stackmann confiant sur l’avenir de Seat

Publié le 9 mai 2014

Par Tanguy Merrien
3 min de lecture
De passage à Paris, le dirigeant de la marque espagnole est revenu sur les principaux défis qui attendent Seat à court terme : retour à l’équilibre, développement de la gamme et harmonisation de l’image de marque.
Jürgen Stackmann, président de Seat.

Certes, fin 2013, Seat n’avait pas atteint l’objectif initial qui était de revenir à l’équilibre : la marque accusait ainsi des pertes de 149 millions d’euros, ce qui reste pour la filiale espagnole du groupe Volkswagen une épine dans le pied au vu des exigences formulées par la maison mère à l’horizon 2018. Néanmoins, un perceptible redressement semble se profiler. En effet, l’exercice dernier a vu le chiffre d’affaires de Seat s’améliorer de 6,3 %, à 6,473 milliards d’euros. Une satisfaction due, entre autres, aux bons résultats commerciaux de la marque l’année dernière quand Seat a vu ses ventes mondiales progresser de 11 %, à 355 000 ventes dans le monde.

Retour à l’équilibre

Une tendance qui se confirme cette année, puisque Seat, portée par la nouvelle Leon, en croissance de 60 %, à 34 600 unités, a bouclé le premier trimestre 2014 en hausse de 7,3 % avec 93 400 livraisons. “La tendance enregistrée l’an passé se poursuit cette année grâce notamment à la famille Leon (Berline et ST), mais également à notre performance auprès des flottes. Nos parts de marché progressent dans plusieurs régions du monde et nous devons poursuivre dans ce sens”, a notamment déclaré Jürgen Stackmann le patron de la marque espagnole, de passage à Paris. Ce dernier n’a pu éluder les questions concernant la santé financière de la marque sur laquelle il se déclare “confiant quant à un retour aux bénéfices le plus tôt possible”, sans autres précisions. Jürgen Stackmann a préféré détailler certains points de la stratégie à venir de Seat pour y arriver.

Renforcer ses positions

Selon le dirigeant, Seat “doit consolider ses positions et même renforcer ses parts de marché là où la marque est en bonne position”. Ainsi, les marchés mexicain (2 % de PDM), algérien (6,5 % de PDM) israélien (2,7 % de PDM), voire turc (1,3 % de PDM), où la marque s’est rapidement développée, sont amenés à se renforcer et à participer à l’internationalisation de Seat qui reste une marque malgré tout très européanisée (85 % de son volume). A ce titre, la progression de l’Espagnole sur certains marchés européens au premier trimestre 2014 confirme aussi ce statut : + 14,8 % en Allemagne (19 000 unités), + 21 % en Angleterre (13 900 unités), + 0,4 % en Espagne (17 200 unités) et + 85,6 % en Europe de l’Est (5 700 unités). Quant à la Chine, où Seat est arrivée voilà trois ans, le développement futur reste encore à définir. “Il existe un marché pour la marque, notamment auprès des jeunes. Mais nous préférons pour l’heure importer nos véhicules même si l’implantation locale reste la meilleure solution. Cependant, le business model exigé pour ce faire demande de gros investissements”, a nuancé Jürgen Stackmann.

Image de marque et SUV

Pour voir Seat progresser, le dirigeant compte également sur deux aspects fondamentaux. D’une part, Jürgen Stackmann souhaite une meilleure “harmonisation de l’image de marque sur les différents marchés où la perception de Seat peut parfois être différente. Sans renier les valeurs de la marque, il faut aussi faire comprendre que Seat sait combiner design, qualité et haute technologie”. D’autre part, la marque pourra aussi compter dès 2016 sur un atout de poids avec l’arrivée au sein de sa gamme d’un SUV produit sur la plateforme MQB du groupe VW, dont le lieu de production n’est pas encore défini. “Nous nous devons d’être présents sur un segment très porteur en Europe et, pour en avoir parlé avec nos opérateurs, ceux-ci sont déjà impatients de voir cette nouveauté arriver”, a conclu Jürgen Stackmann.
 

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