Globe à facettes
arguments déjà labellisés outre-atlantique. La marque de luxe de Nissan souffrira cependant au départ d'un cruel manque de motorisations diesel pour pouvoir vraiment titiller les allemandes. Le show feutré helvète peut aussi s'enorgueillir d'une pléthore de nouveautés et de son effervescent écho marketing. Mais au-delà d'une profusion qui tend à devenir commune, plusieurs facettes du monde automobile posent des questions plus denses. Ainsi, PSA ressortira ses amulettes Stop&Start et FAP, vantera la respectueuse homogénéité environnementale de sa gamme, mais le groupe expliquera-t-il pourquoi il renonce à tenir sa promesse sur l'hybridation diesel ? Mettre ce revirement sur le dos de la Commission Européenne, qui ne remplit en l'état que sa fonction de veille de surveillance sur le respect du principe de concurrence, ressemble plus à un prétexte qu'à autre chose… Soit PSA a pris un retard considérable sur ce projet, ce que la rumeur colporte depuis de longs mois déjà, soit le groupe a réalisé que son équation économique initiale n'était pas bonne. Alors même si Jean-François Huère nous disait lors du dernier Challenge Bibendum qu'il "y a encore du gras sur l'essence et le diesel", ce dont personne ne doute, cette décision résonne comme un coup d'arrêt. Toujours au chapitre des français, Renault lèvera-t-il le voile sur la réelle ampleur des difficultés de la nouvelle Laguna, surtout que Carlos Ghosn a souvent répété que l'avenir de Sandouville était lié à celui du modèle ? La curiosité se porte aussi sur les importateurs de véhicules chinois, prêts depuis si longtemps qu'on se demande s'ils ne vont pas devoir restyler leurs modèles avant de les commercialiser, dans la veine "aftertime". Enfin, l'accord entre Tata et Ford sur Jaguar et Land Rover (qui devait être annoncé à l'ouverture du salon) nous pousse encore de facto à revoir nos manuels de géographie auto.
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