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Constructeurs

Est-il temps de se désengager de l’automobile ?

Publié le 2 décembre 2005

Par Alexandre Guillet
3 min de lecture
C'est en tout cas le moment qu'a choisi la Deutsche Bank pour céder 2,5 % du capital de DaimlerChrysler. La semaine boursière s'avère morose pour l'automobile : tous les constructeurs voient le cours de leur action baisser, à l'exception de Suzuki et de Nissan. La saga General...
C'est en tout cas le moment qu'a choisi la Deutsche Bank pour céder 2,5 % du capital de DaimlerChrysler. La semaine boursière s'avère morose pour l'automobile : tous les constructeurs voient le cours de leur action baisser, à l'exception de Suzuki et de Nissan. La saga General...

...Motors continue. Semaine après semaine, la compagnie continue de faire la une des journaux, dans son ultime lutte contre un recours au chapitre 11 qui la placerait sous le régime de faillite. En début de semaine, la compagnie a ainsi annoncé un vaste plan de restructuration, avec la suppression de 30 000 postes et la fermeture de quatre usines d'assemblage. Ce nouveau plan, largement supérieur à ce qu'avait annoncé précédemment la direction, n'a pas pour autant rassuré les investisseurs qui s'inquiètent notamment du manque de visibilité dans la stratégie du groupe. L'action a donc perdu près de 2 % le jour de l'annonce, le marché craignant que ce plan de redressement ne soit pas le dernier. Il faut dire que la concurrence notamment asiatique reste très forte et l'hypothèse que Toyota prenne la première place dans le classement des constructeurs mondiaux est devenu ces derniers jours une certitude. Sur la semaine, l'action a perdu près de 5 % et est au plus bas depuis un an.
Du côté de Delphi, qui n'est plus coté, des jours difficiles restent à venir. Des sources syndicales ont ainsi confirmé que l'équipementier automobile en faillite réclamerait une suppression de 24 000 emplois non mensualisés sur les trois années à venir, proposition que les syndicats refusent de soumettre au vote du personnel. Ces suppressions accompagnées par une réduction de salaires risquent d'entraîner une grève du personnel dans les tout prochains jours.

2,5 % du capital de DaimlerChrysler change de main

Ford aussi a annoncé un plan de restructuration avec la suppression de 4 000 emplois. Cette nouvelle mesure annoncée par Mark Fields, le président de Ford Amérique va ainsi s'ajouter aux 2 750 suppressions de postes déjà annoncées précédemment par le groupe. Comme pour General Motors, le marché a sanctionné cette mesure qui ne peut qu'inquiéter sur l'avenir du deuxième constructeur automobile américain : l'action perd 1 % sur la semaine. Alors que les consommateurs recherchent désormais des véhicules alliant style, économie de carburant et respect de l'écologie, il est temps pour les deux groupes de changer leurs choix de développement.
Chez les constructeurs allemands, la semaine s'est elle aussi passée dans le rouge.
Le groupe Volkswagen serait ainsi prêt à licencier en Allemagne. Ce serait 10 000 emplois qui seraient menacés par cette importante restructuration. Le titre est en baisse sur la semaine de 0, 61 %.
Du côté de DaimlerChrysler, c'est la cession du tiers des titres détenus par la Deutsche Bank qui a fait l'actualité. La vente pour environ un milliard d'euros de titres représentant 2,5 % du capital du groupe a permis à la première banque allemande de réaliser une plus value de 300 millions d'euros. Deutsche Bank a entrepris de réduire sa présence dans le capital de grandes sociétés allemandes, participations qui dataient de l'après-guerre et qui étaient alors destinées à soutenir la stabilité financière de l'Allemagne. Cette mesure accueillie froidement par les actionnaires de DaimlerChrysler a fait chuter le titre de 1,06 % sur la semaine. La possibilité d'une OPA pour le groupe est en effet désormais un scénario probable, Daimler n'ayant plus d'actionnaire dominant.
Alors qu'on annonçait la semaine dernière les mauvais résultats des ventes de Renault, son P-dg, Carlos Ghosn, est sorti de sa réserve en annonçant que le groupe ne mettra pas de nouveaux modèles sur le marché en 2006. Renault serait ainsi sur la "défensive" en 2006 et même si son P-dg a su rester optimiste dans son discours, l'action s'est repliée (-0,67 %) et continue sa baisse amorcée depuis maintenant près de trois mois.


Clem Chambers,
directeur général d'ADVFN

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