Entretien avec Dieter Zetsche, président du groupe DaimlerChrysler
...et l'hybride. Echos
Journal de l'automobile. Que pouvez-vous nous dire sur votre plan-produits pour 2006 et 2007 ?
Dieter Zetsche. Nous avons présenté aujourd'hui les modèles AMG, CLS 63 et CLK 63, en plus des modèles que nous avons lancés l'année dernière. Ce que je peux vous dire, c'est que la berline Classe S sera suivie d'un coupé. En ce qui concerne l'année 2007, je ne voudrais pas l'aborder tout de suite.
JA. Quelles sont vos intentions dans le domaine du Diesel ?
DZ. Nous sommes fiers de ce que nous avons réalisé dans ce domaine. Nous sommes les premiers, en effet, à avoir introduit les moteurs Diesel sur les voitures particulières et nous voulons continuer à avoir le leadership en matière d'innovation. Dans ce contexte, nous avons initié Bluetec, le Diesel le plus propre au monde dans sa catégorie. Concrètement, aux Etats-Unis, nous serons en mesure de proposer ces moteurs dans les cinquante états et pour 2008, nous avons l'intention d'équiper les Mercedes avec la technologie Bluetec en Europe.
JA. On a vu un Classe S hybride Diesel, est-ce qu'il y aura une suite ?
DZ. Nous avons présenté deux concepts de technologie différente à Francfort, dont vous voyez les concrétisations aujourd'hui. Nous continuons à développer simultanément la seconde génération des moteurs Diesel à injection directe et des Bluetec. Parallèlement, nous avons besoin de combiner des technologies de plus en plus complexes, et nous allons poursuivre ces pistes. Nous avons envisagé de fortes perspectives pour la combinaison de ces deux technologies.
JA. La marque a subi quelques problèmes de qualité, comment allez vous inverser la vapeur auprès du public et surtout des réseaux ?
DZ. La tendance est déjà inversée et nous avons atteint, d'ores et déjà, un niveau de qualité, sans doute le meilleur que nous n'ayons jamais atteint par le passé. Et je peux dire que nous sommes assez proches de nos objectifs, c'est-à-dire d'être en première position des statistiques de qualité. Au niveau des faits, nous avons un engagement pris, c'est-à-dire occuper cette position. Cependant, la perception, l'image, a toujours un décalage par rapport aux faits et tout notre travail, maintenant est de prouver les faits, à savoir que nous pouvons regagner la confiance sur ce domaine de la qualité.
JA. Est-ce que cela a coûté cher ?
DZ. Nos processus d'assurance qualité ne coûtent pas d'argent, ils nous font économiser de l'argent. Quand vous réalisez un bon investissement de départ, vous faites de la prévention et si vous faites de la prévention, vous réduisez les coûts à venir.
JA. Quel est le barême pour quantifier la qualité, est-ce que c'est la satisfaction client, l'après-vente ?
DZ. Ce qui compte, c'est la satisfaction client. Nous n'avons pas besoin de mettre en place des études internes pour mesurer le progrès permanent. En revanche, nous devons nous mettre face au miroir du jugement externe pour nous assurer que nous ne voyons pas ce que nous voulons voir mais ce que nous voyons réellement.
JA. Vous avez déclaré : Mercedes doit devenir plus mince, plus rapide, plus flexible et plus efficace, qu'est-ce que vous vouliez dire par là, notamment par plus flexible ?
DZ. Le levier du succès, c'est le produit, toujours le produit, il faut qu'il soit convaincant, qu'il suscite l'enthousiasme. En ce qui concerne la flexibilité, cela signifie que nous pouvons réagir rapidement aux besoins des marchés et que, par ailleurs, nous devons avoir des marges de manœuvres les plus importantes non seulement pour les produits en cours mais aussi pour mettre en œuvre de nouveaux produits sans devoir tout révolutionner dans l'outil industriel.
Propos recueillis par
Hervé Daigueperce
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