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Constructeurs

Entretien avec Astrid Aziza, directrice commerciale d’Auto Performance.

Publié le 24 octobre 2008

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
"La One-77 sera un produit phare pour Aston Martin."  Surprise sur le stand Aston Martin. En lieu et place de la Rapide, que chacun imaginait voir dans sa version définitive, le constructeur levait...
...littéralement le voile sur certains détails de la future One-77.

Journal de l'Automobile. Retour sur les bons résultats d'Aston Martin en France. Quelle analyse en faites-vous ?
Astrid Aziza. Aston Martin est en hausse de 14,9 % cette année en France. La concession de Paris comptabilise 130 voitures, contre seulement 110 à la même époque en 2007. Bordeaux y ajoute une quarantaine d'immatriculations. Lyon venant d'ouvrir au mois de juillet, je pense que nous serons, en termes de ventes et de livraisons, à une dizaine d'unités à fin 2008.

JA. Comment peut-on le lire au travers des produits ?
AA. La DB9 a marqué le tournant de la marque, mais il est vrai que la V8 nous a permis d'asseoir notre position. Par la suite la DBS est venue compléter le tableau. Tous les modèles se vendent, mais comme nous produisons plus de V8, elle se vend mieux. Il est clair que s'il y avait davantage de DB9 disponible, elle se vendrait tout autant, au risque d'y perdre l'exclusivité. Pour les deux prochaines années, il y a un bon plan produit avec une V8 Vantage.

JA. Nous attendions tous la Rapide. Quelles sont les raisons de son absence ?
AA. C'était un bruit qui courait, car personne au sein de chez Aston Martin, pas même les distributeurs, ne s'attendait à la voir. Nous ne sommes donc pas déçus sur ce point. En revanche, je dois avouer que nous avons été un peu tristes de ne pas découvrir ici la DBS Volante que nous imaginions exposée à Paris. Ce n'est l'histoire que de quelques jours puisqu'elle sera présentée sous peu. Consolation : nous découvrons partiellement le concept One-77. Caché sous la bâche, le monde ne peut entrevoir que quelques détails. Même si au final le mystère reste entier.

JA. Les partenaires semblent aussi tenus dans le secret, mais que pouvez-vous nous en dire ?
AA. La One-77 apporte quelque chose de nouveau. Elle se place sur un marché du très haut de gamme et devrait se monnayer 1,5 million d'euros. Nous revenons sur les traditions pures de la marque puisqu'elle sera entièrement construite à la main, dans les ateliers de Gaydon (GB) où tout un département lui est consacré. La One-77 sera donc un produit phare pour Aston Martin. Il n'y en aura que 77 à sortir des chaînes. Le Moyen-Orient et la Russie seront les principaux marchés mais, en France, nous attendons 2 ou 3 clients intéressants. Le carnet de commande est ouvert et nous pensons que d'ici deux mois, la production sera vendue sur la seule confiance que les clients accordent à la marque.

JA. Un mot sur le revival de Lagonda…
AA. Nous en sommes bien sûr ravis car il est question de poursuivre dans la lignée de ce qu'a réalisé Aston Martin, sur une gamme encore supérieure. Aussi, nous avons appris que la Lagonda sera une voiture hybride, ce qui est une bonne chose pour l'image.

JA. Comment les deux marques seront-elles travaillées ?
AA. Les deux entités seront bien distinctes mais travailleront en collaboration, avec un partage des technologies. Comme Lagonda devra avoir un showroom séparé, nous sommes donc dans l'optique de trouver de nouveaux locaux pour installer la marque d'ici deux ans.

Photo : Astrid Aziza vient d'ouvrir son 3e site Aston Martin à Lyon. 500 m2 dans le 6e arrondissement sont consacrés à la marque.

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