DAKAR : Nouvelle donne
...Avec deux étapes et quelques centaines de kilomètres en moins par rapport à l'année dernière, cette 27e édition du Telefonica-Dakar est moins longue, en particulier au niveau des véhicules d'assistance dont le kilométrage est réduit d'environ 40 %. Sur le terrain, les plus valeureux se démarqueront davantage par leur talent de navigateur que par la technicité de leurs véhicules." Patrick Zaniroli, responsable du parcours, donne le ton. Entre le départ de Barcelone le 1er janvier et l'arrivée à Dakar le 16 janvier, les 165 autos et 70 camions (record absolu), auxquels il faut ajouter les 230 motos, auront à cœur d'affronter toutes sortes de difficultés. En particulier, les six spéciales mauritaniennes pourraient s'avérer capitales avec de longs franchissements de dunes, des petits ergs, des zones d'herbe à chameaux, etc. Pour corser le tout, trois nouveautés ont fait leur apparition sur le plan du règlement.
La suppression des systèmes de gestion de la pression des pneus redistribue les cartes
D'abord, la réduction drastique des points GPS va rendre la navigation plus difficile. Pour les amateurs les moins aguerris, il restera toutefois la possibilité de "débloquer" (à l'aide d'un code) des points GPS supplémentaires en cours de spéciale, moyennant une pénalité horaire. Ensuite, le retour à de vraies étapes marathons avec mise en parc fermé à l'arrivée de deux spéciales (Zouerat-Tichit et Kiffa-Bamako) interdira à tous les concurrents d'intervenir sur leur véhicule, sauf pour effectuer un ravitaillement. Enfin, et c'est le changement le plus important aux yeux de certains, les systèmes de gestion de la pression des pneus, ou autrement dit les systèmes dynamiques de gonflage/dégonflage, sont prohibés. Conséquence directe : en fonction du terrain, et aussi en fonction de la stratégie choisie au départ, les concurrents devront être amenés à s'arrêter pour modifier la pression des pneus. Ceci sachant qu'une basse pression favorise le franchissement de dunes, alors qu'une pression plus élevée s'avère capitale (pour éviter l'éclatement) afin de s'affranchir des parties rapides. Autant dire que les avis sont partagés. Si certains (parmi les usines, évidemment) font ressortir le caractère de dangerosité de cette mesure avec une prise de risque supplémentaire, d'autres applaudissent en invoquant une redistribution des cartes. Une chose est certaine, la technique (à mettre au crédit de SNR Roulements et de Syegon, la filiale de Giat Industries) a sérieusement régressé.
M.D.
En BREFRallyes : Märtin chez Peugeot |
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