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Constructeurs

Constructeurs. Prévisions de vente : Se concentrer sur les particuliers

Publié le 21 janvier 2005

Par Alexandre Guillet
28 min de lecture
Méthode Coué ou non, les prévisionnistes s'attendent à un retour à la confiance des ménages et un redémarrage de la consommation. En 2004, le discours était le même et pourtant la reprise n'a eu lieu qu'en fin d'année, soutenu par de nombreuses offres promotionnelles. Toujours est-il que chacun veut...

...croire à un marché supérieur à 2,02 millions pour le plus pessimiste, Nissan, et jusqu'à 2,1 millions pour le très optimiste Suzuki qui doit cette année dépasser la barre symbolique des 1 % du marché. La moyenne des prévisions se situe à 2,05 millions de VP, soit une progression de 1,8 %. Alors que 2004 avait été marquée par une compétition à coup de nouveautés de la part des généralistes sur le segment M1, 2005 sera également caractérisée par de nombreuses nouveautés, réparties cette fois sur tous les segments et chez toutes les marques, du 4x4, du haut de gamme, de la petite citadine, du monospace… Notons d'ailleurs que si des marques disparaissent, comme Daewoo, d'autres apparaissent ou réapparaissent, comme SsangYong, Chevrolet, Cadillac ou Dacia. La compétition sera donc encore une fois très dure, le total des prévisions de vente des constructeurs dépassant de 150 000 unités l'estimation du marché globale. Il faut dire que sur un marché relativement stable, nombreuses sont les marques qui s'imaginent pouvoir faire des progressions à deux chiffres. Citons Citroën qui après une année 2004 difficile, va surfer sur une nouvelle C5 en année pleine, et deux C4, et mérite bien ses 16 % de hausse ; Toyota/Lexus, qui aura sans doute plus de mal à atteindre son objectif de 90 000 ventes (soit + 15 %) mais la marque a bien atteint son but en 2004, alors… BMW, qui avec sa Série 1 et le succès de ses 4x4, devrait faire sans problème ses 13 % de progression. Et, il y a tous les autres : Nissan n'est-il pas trop ambitieux avec ses 30 % de progression attendue ? MG Rover survivra-t-il ? Fiat relèvera-t-il la tête ? Le changement de nom de la gamme Daewoo va-t-il être un succès ? Kia va-t-il doubler ses ventes, comme l'a fait Hyundai en son temps devenu aujourd'hui plus raisonnable ? A vous de juger…

Renault veut se maintenir au-dessus des 27 % de PdM

Objectif 2004 atteint pour la première marque française, avec une part de marché VP de près de 27,3 %. Face à la stagnation du marché des particuliers, Renault semble néanmoins avoir accru ses livraisons aux loueurs : selon notre confrère Auto K7, Renault aurait en effet réalisé près de 22 % de ses ventes à des loueurs (à fin octobre), les particuliers ne représentant que 53,3 % de ses immatriculations, quand la moyenne est à 59 %. Avec un objectif de stabilité à 27 % du marché VP, soit 554 000 immatriculations pour un marché total estimé à 2 050 000 VP, Renault baisserait en part de marché, mais maintiendrait un volume stable. La marque va devoir résister à la poussée de ses concurrents sur le segment M1, avec une Mégane qui entre dans sa troisième année et un Scénic qui représentait 60 % des ventes du modèle en 2004. Faute de prévisions délivrées par la marque, nous avons tablé sur un volume en retrait d'au moins 10 % pour la famille Mégane, aux alentours de 200 000 unités. La vieille Twingo, qui a bien tenu la route en 2004, devrait chuter de près de 20 %, en dessous des 40 000 unités. La Clio, qui sera renouvelée en septembre et qui va subir le cannibalisme de la Modus, fera-t-elle les 120 000 ventes que nous lui attribuons ? Cela représente une baisse modeste de 13 %. Quant à la Modus, malgré la réussite incontestable du produit, son succès auprès du public ne nous semble pas garanti et nous lui avons attribué "seulement" 90 000 ventes (soit trois fois plus que la Peugeot 1007 tout de même). La Laguna, restylée au premier semestre 2005 et dans l'attente d'un renouvellement en 2007, devrait atteindre les 50 000 unités (soit + 6 %) malgré les difficultés que rencontre le segment M2 depuis 2003 et face à une Peugeot 407 qui ambitionne les 78 000 ventes ! Sans conteste, la marque au losange aura du pain sur la planche pour maintenir sa part de marché, mais n'oublions pas qu'elle a réalisé 35 % de pénétration auprès des flottes en 2004, ce qui la protège en partie des fluctuations du marché des particuliers.

Peugeot veut dépasser les 19 % de PdM

Si en 2004 Peugeot établit un nouveau record de ventes au niveau mondial avec 2 027 000 unités, la marque est en revanche en repli de 2,3 % sur le marché français VP+VUL. Pour les VP, Peugeot perd 4,2 %, à 363 250 unités, faisant passer sa part de marché hexagonal de 18,9 à 18 %. La course aux rabais du second semestre n'est pas étrangère à ces mauvais résultats, comme l'explique Paul Sevin, le directeur commerce France de la marque, dans l'entretien ci-après. Sur le marché du VUL, Peugeot fait mieux que le marché (+ 7 %) avec une progression de 7,7 %, à 76 950 ventes. Un bon point que le constructeur veut entretenir, mais pas à n'importe quel prix. Paul Sevin précise : "Nous ne voulons pas nous battre sur les marchés flottes qui sont d'ores et déjà à des niveaux de conditions absolument fous, n'apportant pas une rentabilité suffisante." La 206 et la 307, déjà en repli en 2004 à respectivement -5,2 % et -4,3 %, devraient connaître une année 2005 encore plus difficile, avec des volumes pour chacun aux alentours de 117 000 unités. Mais les nouveautés sont là pour compenser. La 407, qui avec 151 000 unités a rempli son objectif 2004, va jouer à plein en 2005. La 1007 et la 107 seront les autres vecteurs de croissance pour la marque, avec des objectifs européens respectifs de 100 000 et 30 000 unités (31 200 et 7 800 en France). Frédéric Saint-Geours l'a annoncé : l'année 2005 sera celle de la reconquête européenne, et donc française, le constructeur visant les 390 000 VP en 2005, soit une augmentation de plus de 7 %. Et Paul Sevin, qui s'attend toujours à une féroce pression sur les prix, a promis de ne pas se laisser déborder : l'opération "Très très bonnes affaires" lancée en janvier en témoigne. Mais il précise immédiatement que Peugeot ne sera jamais leader… dans cette course aux rabais.

Citroën à 14,4 % du marché VP en 2005

En VP, Citroën n'a pas atteint ses objectifs et affiche un taux de pénétration de 12,8 % quand il espérait 14 %. La guerre des prix, une érosion plus rapide que prévue de la Xsara et un remplacement un peu tardif de la C5 ont obligé la marque aux chevrons à revenir un peu sur ses ambitions. Rien de dramatique, surtout si l'on considère que la nouvelle C5 démarre bien dotée comme il se doit d'équipements sécuritaires fort appréciés, et que les deux nouvelles C4 s'annoncent prometteuses. D'autant, comme le souligne Claude Satinet, directeur général de la marque, que les automobilistes perçoivent bien deux véhicules et non deux versions. Sans doute le coupé fera mieux que prévu, mais il est encore tôt pour déterminer quelles seront les proportions entre les deux C4. Autre atout pour 2005, la nouvelle gamme Picasso qui comprend une version luxe, le Picasso Collection, avec toit ouvrant translucide, régulateur de vitesse ou encore radars de recul. En clair, ce sont près de 300 000 VP sur lesquels mise Citroën et quelque 74 000 VU. En somme, des prévisions optimistes avec au total 40 000 ventes de plus qu'en 2004.

Groupe Volkswagen

Volkswagen vise 135 000 ventes (+ 9 %)

Après avoir vécu une douloureuse année 2003, symbolisée par un passage sous le seuil des 6 % de parts de marché et par la perte du rang de premier importateur, la marque Volkswagen a su réagir en 2004. Rien d'ébouriffant ou de spectaculaire, mais des objectifs presque atteints (à 4 000 près) et un rang de première marque importée reconquis, avec une progression de 0,3 point à 6,2 % du MTM. Sans doute soulagé, Thierry Lespiaucq, directeur de Volkswagen France, n'hésite pas à dire que "la marque a repris sa marche en avant". Un redressement articulé autour de quatre foyers de propulsion : le Touran et ses 22 000 ventes pour son arrivée sur le marché, la Polo, valeur sûre, le Touareg, profitant de la flambée du segment des SUV, et bien sûr la Golf V, chahutée au départ mais affichant au final 42 700 ventes. En revanche, la vieillissante Passat a déploré une chute de 28 % de ses ventes. Autre fait marquant en 2004, Volkswagen a progressé de 17 % sur le marché des ventes à particuliers. Désormais, 60 % de ses ventes se réalisent sur ce marché et Thierry Lespiaucq veut maintenir ce cap en 2005. Cette année, Volkswagen compte d'ailleurs croître de 9 %, soit de 10 000 ventes supplémentaires, à 135 000 immatriculations VP. Un objectif ambitieux qui sera notamment placé entre les mains de la Golf Plus et de la Fox, deux lancements névralgiques pour la marque. Sans oublier la nouvelle Passat et, en fin d'année, la Passat break et la nouvelle Bora. En outre, après des années plus délicates, Volkswagen s'attellera à maintenir son réseau à un bon niveau de rentabilité, estimé à environ 2 %. Par ailleurs, sur le front du VU, Volkswagen annonce aussi des prévisions de croissance élevée en visant le cap des 12 000 unités (contre 9 600 en 2004). Le Caddy sera le modèle clef pour atteindre cet objectif.

Audi vise les 2 % du marché

L'année 2004 ne restera pas dans les annales de la marque qui a vu ses ventes baisser pour la seconde année consécutive. Avec 36 500 ventes, Audi est même assez éloignée de son objectif initial qui prévoyait 41 600 immatriculations pour 2 % du marché. Il est vrai que les nouveautés commercialisées cette année portaient principalement sur le haut de gamme et donc sur des volumes réduits. Par ailleurs, la marque a été confrontée à des problèmes récurrents de délais de livraison. Problèmes qui devraient s'estomper légèrement en 2005. Du coup, Audi se risque à annoncer un objectif au-dessus de la barre des 40 000 ventes. Pour relever ce défi, l'A6 Avant, qui sera lancée en mars, devra séduire pour épauler les traditionnelles locomotives que sont l'A3 et l'A4. Seat : 36 000 ventes grâce à Altea et Toledo Nouveau recul (- 5,7 %) pour Seat qui clôture l'année sur un modeste résultat de 32 640 ventes, très nettement en deçà de son objectif de 38 000 immatriculations. L'absence de nouveauté marquante, puisque l'Altea n'a pas été distribuée sur une année pleine, constitue une explication à ce résultat en demi-teinte. Cependant, misant sur un gros effet Altea pour sa première année pleine et sur la nouvelle Toledo, Seat estime pouvoir atteindre les 36 000 ventes cette année. Un objectif qui paraît de prime abord difficile à atteindre, mais sait-on jamais…

Skoda compte sur l'Octavia pour faire 15 000 ventes

Skoda a enregistré 12 131 ventes en 2004, contre 12 555 en 2003. Une légère baisse qui porte peu à conséquence même si elle confirme les problèmes de la Superb et place la marque en retrait par rapport à son objectif de 15 000 immatriculations. Au chapitre des satisfecit, on peut toutefois souligner que Skoda a réussi à améliorer sa situation financière, l'une des priorités de la marque et du groupe Volkswagen. En outre, au cours des derniers mois de 2004, l'Octavia a réalisé une jolie percée qui peut inciter à l'optimisme. Skoda part donc sur une hypothèse de 15 000 ventes en 2005. Un objectif qui repose essentiellement sur la destinée commerciale de la ligne Octavia, avec l'arrivée prochaine de l'Octavia Combi et de l'Octavia Combi 4x4.

Opel : un objectif raisonnable à + 7 %

La marque au blitz n'a pu garder son titre de première marque importée en 2004. Avec 110 329 VP et 10 377 VUL, Opel termine à la deuxième place, derrière Volkswagen. Un volume de ventes en recul de 8,9 % pour les VP alors que le VUL augmente de 2,3 %. Succès mitigé donc en 2004, d'autant que l'on s'attendait à mieux avec l'arrivée de la nouvelle Astra qui représente à peine 21 000 unités. Malheureusement pour Opel, l'Astra a connu durant 5 mois en 2004 des problèmes d'approvisionnement, comme nous l'indique Yves Pasquier-Desvignes, directeur commercial Opel France, dans l'entretien ci-après. Dans le même temps, le Meriva, avec 25 962 unités, est devenu le premier volume de la marque en France, devançant de quelques longueurs la Corsa (24 905) et le Zafira (24 519). Pour 2005, Opel ne prévoit pas un bouleversement du rapport de forces entre ses modèles, mais l'Astra devrait prendre sa revanche avec l'arrivée de la GTC, et ainsi atteindre les 30 000 unités. L'autre grosse nouveauté de l'année sera la deuxième génération du Zafira qui sera commercialisée durant le second semestre. Opel ambitionne 27 000 unités pour son monospace star. La Vectra bénéficiera également d'un facelift à la même période pour atteindre les 7 500 unités. Ainsi armée, la marque phare de GM en Europe espère immatriculer 118 000 VP sur le marché en 2005. Côté VUL, les ambitions sont plus importantes avec la montée en puissance de la structure dédiée aux ventes entreprises. Avec un objectif de 12 000 VUL, Opel table sur une progression de plus de 15 % par rapport à 2004.

Saab relève la tête avec 9-3 Diesel

Après une année 2003 quasi cauchemardesque, où les ventes étaient passées sous la barre symbolique des 3 000 unités, Saab a relevé la tête en 2004. Ce n'est pas encore le Pérou, mais avec 3 296 unités vendues en 2004, la marque progresse de 13,73 %. Les efforts consentis par la marque pour remettre en selle la 9-5 après des problèmes d'approvisionnements ont payé. Idem pour la 9-3, à qui une cure de Diesel a fait grand bien. En effet, à la rentrée 2004, la Saab 9-3 a bénéficié des toutes dernières technologies en la matière, avec l'apparition sous son capot du 1.9 TiD en versions 120 et 150 ch. La marque suédoise souhaite, tout comme Opel d'ailleurs, jouer un rôle plus significatif sur le marché des flottes avec la motorisation 120 ch qui se limite à 7 CV fiscaux. Pour 2005, l'objectif global de la marque est de 3 700 véhicules (+ 12, 3 %) dont plus de 65 % réalisés par la 9-3, auxquels il faudra ajouter les 300 exemplaires de la 9-3 Sport Hatch.

Groupe Ford

Ford vise seulement + 6 % malgré la Focus

Ford a retrouvé des couleurs en 2004. Après trois années consécutives en dessous des 100 000 immatriculations, la marque américaine dépasse à nouveau ce cap symbolique, de peu (101 578 unités, à + 11 %), mais suffisamment pour retrouver le moral. Sur un marché global à 2,014 millions de VP, Ford obtient ainsi une part de marché plus reluisante : 5,05 %. La marque espère faire fructifier ces bons résultats en 2005 avec 107 750 immatriculations, soit 5,45 % du MTM. Des prévisions toutefois prudentes de la bouche même des dirigeants et qui pourraient être revues à la hausse plus tardivement. Les succès de Ford en 2005 seront à mettre au crédit de toute la famille Focus qui devrait générer 56 000 unités au total. Le C-Max, après ses 27 000 immatriculations, restera-t-il le premier véhicule importé sur ce segment et saura-t-il faire face à la concurrence ? Si le Galaxy (1 500 unités) et la Mondeo (8 000 unités) resteront à leur place, Ford tentera de redonner plus d'importance à ses petits modèles : la Ka (2 900 immatriculations), la Fusion (8 000 immatriculations) et surtout la Fiesta (31 000 immatriculations) auront à cœur de reconquérir une clientèle que la concurrence a touchée ces dernières années.

Jaguar va profiter du Diesel

"Nous avons été trop optimismes pour l'année 2004, malgré l'arrivée des motorisations Diesel, regrette Didier Pedelmas, directeur général de la marque. Plusieurs facteurs, un réseau moins important, un marché en baisse et une certaine résistance encore à la marque nous ont été défavorables." Reste que la marque anglaise flirte avec les 3 000 immatriculations à la fin de l'exercice 2004, largement supérieures aux 2 077 immatriculations péniblement atteintes un an auparavant. L'effet Diesel y a fortement contribué puisque le modèle connaît 40 % de progression sur un segment, il est vrai, où le Diesel occupe 80 % des ventes. En outre, la S-Type vient également de recevoir une motorisation Diesel (le V6 2,7 l réalisé en commun avec PSA). Une nouvelle offre qui devrait, selon Didier Pedelmas, contribuer à développer les ventes de Jaguar dès 2005, puisque cette version sera commercialisée en année pleine. La X-Type (1 630 immatriculations attendues) et la S-Type (1 410) seront en 2005 les piliers de la marque. Des ventes totales attendues d'environ 3 350 unités. "Un chiffre réaliste et moins optimiste que pour l'année 2004", termine Didier Pedelmas.

Land Rover compte sur le Freelander pour dépasser les 8 000 ventes

Land Rover affiche des ventes en léger retrait puisque la marque termine l'année à 6 800 immatriculations (contre 7 035 en 2003), loin des 8 100 unités espérées en début d'exercice. "L'année a été quelque peu compliquée en raison du manque d'approvisionnement de nos véhicules sauf pour le Defender", reconnaît Didier Pedelmas, directeur général de la marque. En outre, on a assisté à la fin de vie du Discovery 2. Si 2004 a ressemblé à une année charnière, 2005 devrait être un nouveau cycle pour la marque. Les prises de commandes sur le Discovery 3 sont d'ores et déjà satisfaisantes et le dirigeant s'attend à 1 700 immatriculations sur ce modèle. Mais 2005 sera aussi et surtout l'occasion de voir les Defender et les Freelander commercialisés sur une année pleine. Si Land Rover France espère vendre 2 100 Defender, il table surtout sur 3 350 Freelander, son principal fer de lance. L'année 2005 sera également l'occasion de voir la sortie du Range Rover Sport pour au total atteindre un volume de 8 050 immatriculations en 2005.

Volvo vers une année historique à 13 100 ventes ?

Volvo aura été un des grands vainqueurs de l'année 2004. Peu de marques auront connu une telle progression : + 37,01 % pour terminer l'exercice 2004 à 11 868 immatriculations. Malgré la difficulté du marché en 2004, Volvo aura été un des rares constructeurs à s'approcher de ses prévisions initiales (12 000 ventes). La marque suédoise rejoint ainsi son vieux record national de 1992. Des résultats à mettre au crédit des XC 90, S40 et V50, trois véhicules commercialisés en année pleine. Plus optimistes pour le marché 2005, Maria Stenström et son équipe pensent, sans tomber non plus dans l'euphorie, logiquement battre le record de Volvo dans l'Hexagone : 13 100 ventes sont ainsi attendues cette année. Comme l'an passé, il faudra suivre de près les performances des XC 90 (2 500 ventes prévues), S40 (2 500 unités), V50 (3 600 unités) et S60 (2 250 unités).

Mazda : 15 000 ventes grâce à Mazda5

Il ne manque que 571 unités VP à Mazda pour atteindre son objectif de 12 750 immatriculations pour l'année 2004. Mais la marque continue de croître (+ 24,2 %) dans l'Hexagone. Ainsi, avec 12 179 immatriculations, elle gagne 0,11 point de part de marché par rapport à 2003. En 2005, Mazda prévoit un marché quasi stable et compte atteindre 0,76 % de PdM. Elle s'appuiera sur la Mazda5 dont le volume de ventes est de 3 700 unités, ce qui devrait représenter près de 25 % de ses ventes en France, et sur les autres modèles de sa gamme.

DaimlerChrysler France vise une progression de 8,6 %

L'an dernier, DaimlerChrysler France avait réussi à franchir le cap des 100 000 immatriculations en France, soit une progression de 4,38 %. Le chiffre d'affaires 2004 devrait également connaître une évolution favorable de 5 % à environ, à 3,4 milliards d'euros. "En 2005, DaimlerChrysler France prévoit une croissance de ses immatriculations toutes marques à 109 020 unités dans un marché VP stable et des marchés utilitaires et camions en légère progression. Le chiffre d'affaires de l'année devrait avoisiner les 3,7 à 3,8 milliards d'euros, soit 3 ou 4 % de progression", souligne la filiale française du constructeur germanique. Avec un objectif de 54 250 ventes VP, Mercedes-Benz vise une progression de 9,35 % en 2005. Pour tenter d'atteindre cet ambitieux objectif, la marque va s'appuyer sur trois lancements majeurs : la toute nouvelle Classe B, concept à mi-chemin entre le break, le monospace et la berline ; la deuxième génération de la Classe M et la nouvelle Classe S qui sera dévoilée à Francfort. Pour ce qui est du domaine des modèles d'exception, DaimlerChrysler France compte livrer 10 Maybach et 20 Mercedes SLR McLaren en 2005.

Smart s'appuiera sur sa Forfour Diesel

Lancée en 2004, la Forfour est le modèle dans lequel Smart met tous ses espoirs pour parvenir à son objectif d'une progression de 16 % de ses ventes en 2005. "Compte tenu des évolutions sur le produit et de sa notoriété croissante, la prévision des ventes sur ce modèle s'établit à 7 500 unités", précise la marque, qui table pour cette année sur des ventes totales s'élevant à 14 950 unités. La Fortwo et le roadster devraient connaître pour leur part une érosion de leurs ventes en France.

Jeep soutiendra Chrysler en 2005

Grâce à l'arrivée du Cherokee facelifté et du nouveau Grand Cherokee, Jeep espère immatriculer 3 430 véhicules, soit une hausse de 10 % sur l'année 2004. Avec 3 126 ventes, Jeep a réalisé l'an dernier sa meilleure année depuis 1991. Chrysler fait montre de moins d'optimisme en prévoyant une stabilité de ses immatriculations, à environ 5 800 unités. Il est vrai que les versions Diesel de la 300C ne sont prévues qu'en fin d'année.

Toyota/Lexus vise les 90 000 ventes à + 15 %

Les ventes de Toyota ont enregistré un bond de 9,5 % en 2004, à 81 000 VP et VUL. Toyota France a enregistré en 2004 une hausse de 8,8 % de ses immatriculations VP, lui permettant ainsi d'obtenir 3,9 % de parts de marché sur le sol français, contre 3,59 % l'année précédente. Fort de ses résultats, la marque compte bien ancrer ses positions sur des secteurs tels que celui du 4x4 ou bien encore avec l'hybride Prius.

Fiat veut repasser devant Mercedes

Chaque année, Fiat justifie son recul par une réduction de ses volumes de "o km". Cette année, il s'avère effectivement que la marque a vendu 65 % de ses véhicules à particuliers, mais il n'en reste pas moins qu'elle est aujourd'hui sortie du peloton des marques généralistes. Ses objectifs pour 2005 sont raisonnables, avec une progression prévue de 14 %, ce qui lui permettrait de repasser devant Mercedes. Les nouveautés, Croma et Punto, n'arrivant qu'au second semestre, il faudra compter sur Panda et Idea qui n'ont pour l'instant pas fait d'étincelles. A noter qu'aucun modèle de la marque ne se classera dans le Top 30 en 2005, selon les objectifs qui nous ont été donnés, Panda ne devant pas faire mieux que 15 000 immatriculations, soit 1 300 de plus qu'en 2004 et 1 800 de plus que l'objectif de ventes de son Ducato. Quant à Lancia, la marque a touché le fond en 2003. Elle a progressé de 50 % en 2004 et devrait faire 63 % de mieux en 2005 pour repasser devant Saab.

BMW/Mini : dépasser les 50 000 ventes en 2005

En Mini, ils vendent tout ! Selon qu'ils en ont 10 ou 11 000 à écouler, le groupe vend toutes les Mini que la production lui permet, soit 2 % d'augmentation par rapport à l'année précédente. Sur le plan des résultats financiers, la filiale de BMW devrait même atteindre l'équilibre plus vite que prévu grâce à une progression régulière et de bon ton. Côté BMW France, la tendance est plutôt à la satisfaction, quand bien même son président, Didier Maitret, se montrerait un peu chagrin. En effet, ce dernier estime que si les chiffres de 2004 sont bons (+ 18 % !), ils ne sont pas à la hauteur de ses espérances. Pour une raison simple : comptant sur une reprise du marché, Didier Maitret tablait sur un volume de 40 000 voitures. Il lui en manque donc 2 800 pour être pleinement heureux. Sur un autre plan, BMW voit la répartition de ses ventes évoluer en fonction des goûts des consommateurs : les ventes des X3 et X5 explosent - 2005 devrait voir quelque 10 000 ventes - alors que les berlines auraient plutôt tendance à baisser. La Série 5 notamment s'érode un peu ; alors qu'il n'était pas rare d'en comptabiliser 8 000 immatriculations, BMW en a vendu 6 700 en 2004. Cependant, l'offensive produits qui caractérise la marque depuis trois ans se poursuit et continuera de porter la croissance en 2005. La Série 1, lancée en septembre, marche déjà très fort et devrait marquer l'année. Quant aux X3 et X5, ils sont "faits" pour le marché français et leur vente assurée. Le grand moment pour BMW sera le lancement en mars de la nouvelle Série 3, cœur de cible attendu. En conclusion, si BMW France touche toutes les voitures que le constructeur lui a promises, il devrait pour la première fois "casser" la barre des 42 000 immatriculations en 2005.

Nissan : 5 nouveautés pour une progression de 30 %

En 2004, Nissan n'a pas atteint son objectif de 41 350 ventes VP, avec un écart de près de 4 000 unités, qui correspondent au déficit de vente de la Micra. Cependant, certains modèles ont bel et bien dépassé leur objectif : c'est le cas de l'Almera Tino (+ 350 unités), du Terrano (+ 450 unités) et du X-Trail (+ 320 unités). Toutefois, Nissan reste confiant pour 2005 et place la barre de ses prévisions à 54 700 unités VP + VU avec le lancement de 5 nouveaux modèles, dont 600 Murano et 4 800 Pathfinder. Quant à la Micra C+C, elle devrait représenter 3 % des ventes de la berline.

Hyundai : objectif atteint en 2004 !

Hyundai a dépassé de 2 300 unités son objectif 2004 de 25 500 ventes VP. la marque obtient ainsi 1,38 % de parts de marché. En 2004, la gamme a notamment été renforcée par l'arrivée du Tucson en août.

Suzuki à 1 % du marché en 2005

Malgré une progression de ses ventes de 35,3 % en 2004, Suzuki rate de 300 unités son objectif de 19 000 immatriculations VP + VU. La marque compte sur la nouvelle Swift, et ses 6 000 ventes, pour atteindre son objectif de 21 500 immatriculations, soit plus de 1 % du marché VP.

Mitsubishi bénéficie de la Colt en année pleine

Légère baisse des ventes de Mitsubishi en 2004 avec un volume de 11 787 véhicules (- 2,1 %). La nouvelle Colt, lancée l'été dernier, n'a pas encore atteint toute sa puissance. Le VU L 200 devrait lui aussi bien se comporter avec une estimation de 3 150 ventes. Ceci sans compter la sortie de Grandis. Par ailleurs, Mitsubishi Motors France entend bien rééquilibrer son mix produits, jusque-là favorable aux 4x4 (70 %) et ainsi "généraliser" son offre. Cette démarche s'accompagne d'un redéploiement du réseau qui devrait atteindre les 150/160 points de vente à l'horizon 2007. Les prévisions pour 2005 s'élèvent à 13 000 véhicules (VP + VU), un objectif tout à fait concevable au regard des nouveautés de la marque et peut-être aussi de la répercussion des victoires de ses véhicules au Dakar.

Honda vise une progression de 33 %

En 2004, Honda a amélioré ses performances de près de 22 %, à 6 756 immatriculations (très proches de son objectif de 7 000 ventes). "Cette progression est à mettre au crédit de nos nouveaux modèles, mais aussi de l'introduction de notre premier moteur Turbo Diesel i-CTDi de conception Honda", explique la marque. La Jazz a par ailleurs nettement amélioré ses performances, à 2 185 ventes (contre une prévision de 1 400 unités), et ce malgré une forte concurrence sur le marché des mini-monospaces. Sur un marché 2005 estimé à 2 050 000 VP, la marque table sur 9 000 ventes (soit une progression de 33 %), avec l'introduction de nouveaux modèles comme le CR-V Diesel (en février), une année pleine pour le FR-V et l'arrivée de sa version Diesel en juin. Honda compte par ailleurs sur le développement de son réseau pour accroître ses volumes.

Chevrolet/Daewoo veut se stabiliser en 2005.

Comme annoncé, le panneau Daewoo laisse place aujourd'hui à celui de Chevrolet. Côté identité visuelle, il y aura donc du changement, mais il faudra patienter encore un petit peu pour les produits. En effet, la nouvelle Chevrolet Matiz sera commercialisée en juin prochain. En 2004, la marque coréenne a redressé la tête. Après 4 487 immatriculations en 2003, Daewoo affiche un volume de près de 8 000 unités en 2004. La progression est de plus de 75 %. Cependant, elle n'a pas permis d'atteindre l'objectif de 10 000 unités fixé en début d'année 2004. La Kalos représente avec 3 400 unités le best-seller de la marque, suivie par la Matiz (1 900) et la Lacetti (1 000). En 2005, Chevrolet table sur une constance des volumes avant l'arrivée en 2006 d'un SUV issu du concept S3X découvert lors du dernier Mondial de Paris.

Kia veut faire 126 % de mieux !

A l'image de Hyundai, sa maison mère, Kia n'en finit plus d'enregistrer de bons résultats. Et il y a des fortes chances que cela dure puisque, en plus des nouveaux produits, le réseau est devenu la priorité de Dominique Person, aujourd'hui à la tête de la filiale française. Les nominations vont bon train, transformant des potentialités en réalités. Ainsi, Kia ambitionne de vendre 20 000 VP en 2005. En 2004, le constructeur coréen a immatriculé en France 8 000 unités, soit une hausse de plus de 85 %, mais cela reste en deçà de l'objectif de 10 500 unités annoncé en janvier 2004. Coté produits, le tout nouveau Sportage sera l'un des vecteurs de croissance, avec le Soranto. Si la gamme 4x4/SUV est bien fournie et récente, le reste de la gamme Kia l'est également. Le Picanto, lancé en 2004, représente le plus gros volume des prévisions 2005 avec 5 500 unités. Toujours dans la gamme citadine, Kia va lancer en 2005 un nouveau modèle qui devrait représenter 1 500 unités sur le segment B.

MG Rover : objectif modeste malgré la City Rover

Le groupe MG Rover avait pour objectif 9 260 unités VP pour 2004. Ce volume devait être atteint grâce à la commercialisation de la CityRover (2 100 unités). Or, cette dernière n'est toujours pas commercialisée en France. Un manque à gagner que le groupe n'a pu rattraper avec ses autres modèles. A fin 2004, MG Rover totalise 6 146 unités VP, soit une baisse de 9,7 %. Un seul modèle parvient à sortir son épingle du jeu : la MG ZS, avec une prévision de 160 unités, totalise 262 immatriculations. En 2005, le groupe s'est fixé comme objectif 7 000 unités VP.

Porsche limite ses ambitions faute de Cayenne

Porsche ne descend pas de son petit nuage ! Au terme d'une année 2003 réussie avec 1 600 ventes, le constructeur annonçait un objectif de 1 800 immatriculations pour 2004. Faisant fi des sceptiques en tous genres, Porsche a allégrement dépassé cet objectif en réalisant 2 117 ventes ! Le spectaculaire succès du Cayenne, qui ne se dément toujours pas, constitue la principale locomotive de la marque. Le luxueux 4x4 Porsche n'en finit plus de séduire et de battre des records de ventes, et ce avant même l'arrivée de la version équipée du "petit" V6 Volkswagen. Même si la marque ne sacrifie pas au jeu des pronostics, on estime qu'elle peut tabler sur une ambition de 2 200 ventes en 2005. Le Cayenne ne devrait pas quitter sa cimaise (environ 1 250 unités), mais ne progressera pas pour des raisons de capacité de production. Avec l'arrivée du cabriolet en avril, la 911 devrait convaincre de nouveaux clients (environ 670 immatriculations), tandis que le complément sera assuré par la ligne Boxter récemment reliftée (environ 280 ventes).

Cadillac/Corvette/Chevrolet US : doubler les volumes en 2005

Bien qu'appartenant à GM, les marques Cadillac, Corvette et Chevrolet (pour les versions US) sont distribuées en Europe, et donc en France, par le groupe hollandais Kroymans. Plus que confidentielles jusqu'ici, ces marques veulent aujourd'hui jouer un rôle plus significatif. Ainsi l'objectif global des 3 marques en France est de 600 unités pour l'année 2005. Ce volume demeure ambitieux après les 300 unités réalisées en 2004. Toutefois, avec l'arrivée de la Corvette C6 qui devrait représenter 150 unités, la montée en puissance des Cadillac XLR, SRX et l'arrivée de la STS, rien n'est impossible. La réalisation de cet objectif passera également par la constitution d'un solide réseau de distribution. Chose qui est en cours de réalisation.

SsangYong va multiplier par 5 ses volumes en 2005

Entrée dans le giron de Hyundai en juin dernier, SsangYong affiche un objectif de 2 760 unités VP. Sur les 6 derniers mois 2004, Ssang Yong compte 467 unités VP, avec un réseau de distribution s'appuyant sur celui des marques du groupe Frey.

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