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Classe A : renouvellement stratégique pour Mercedes-Benz

Publié le 18 avril 2018

Par Alice Thuot
7 min de lecture
Totalement métamorphosée en 2012, la Classe A s’est imposée en France comme le best-seller de Mercedes-Benz en séduisant une nouvelle clientèle, plus jeune et féminine. La berline compacte compte bien garder cette avantageuse position en proposant une nouvelle mouture tournée vers le dynamisme et la connectivité.

 

C’est en 2012 que la Classe A, initialement petit monospace, a pris un virage décisif en devenant la berline compacte qu’elle est aujourd’hui. Un pari gagnant pour Mercedes-Benz qui a vu à partir de cette échéance les ventes du modèle décoller significativement. En un peu plus de 20 ans, ce ne sont ainsi pas moins de 3 millions de Classe A qui ont trouvé preneur à travers le monde, avec trois marchés principaux que sont l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni. L’Hexagone n’a pas échappé à ce succès. Les ventes du modèle ont bondi de 2012 à 2013 pour passer de 8 647 à près de 14 000 unités, un volume resté relativement stable jusqu’en 2017 où 13 452 unités ont été écoulées. La Classe A représente ainsi dans l’Hexagone pas moins de 20 % des ventes totales de Mercedes-Benz, un quart en 2014… mais a surtout été une source très importante de conquête pour la marque.

 

Pour preuve, un taux de conquête très important, supérieur à 60 %, et une population à l’âge moyen rajeunit. En dix ans, entre 2011 et 2017, l’âge moyen des clients Classe A a reculé de dix ans pour atteindre 49 ans. Mais ce véhicule a également aussi eu le mérite d’amorcer un mouvement de féminisation de la clientèle de la marque à l’étoile : sur le Vieux Continent, quatre acheteurs sur dix de Classe A sont des femmes, une proportion jamais atteinte pour les autres modèles de la gamme.

 

 

Plus dynamique et connectée

 

Avec cette nouvelle mouture de la Classe A, le défi de Mercedes-Benz est clair : peaufiner son outil de conquête. La marque s’appuie pour ce faire sur deux piliers, un design dynamisé et connectivité prononcée. Premier grand changement pour la berline qui ne s’avère plus si compacte : des proportions revues, avec 12 centimètres gagnés en longueur soit 4,42 mètres, pour 1,80 mètre en largeur soit plus 16 cm et 1,44 mètre en hauteur soit plus 6 centimètres. Le tout pour un empattement qui ne gagne pas moins de 30 cm pour atteindre 2,729 mètres. Si ses flancs, auparavant nettement plus marqués, s’avèrent aujourd’hui plus consensuels, de nouveaux partis pris stylistiques confèrent au modèle un caractère plus dynamique à l’image du capot plongeant, de la calandre imposante, les passages de roue élargis et des feux plus expressifs. Et les évolutions sont visibles dès l’entrée de gamme, avec, à la clé, des jantes 17 pouces ainsi que des phares à LED.

 

Les modifications sont également significatives dans l’habitacle avec une planche de bord modernisée, abritant des touches pianos pour les fonctions essentielles, trois imposantes buses de ventilation mais surtout deux écrans digitaux dans le prolongement l’un de l’autre, dont la taille varie de 7 à 10,25 pouces. Ces deux écrans, inclus de série quelle sur soit la finition, offrent une instrumentation à bord 100 % digital, l’un, consacré à l’affiche des compteurs digitaux avec plusieurs modes disponibles, l’autre, bien mieux intégré que sur l’ancienne génération, pour les données relatives au véhicule, à son réglage mais aussi pour les fonctions d’infodivertissement.

 

La personnalisation à l’honneur

 

Cet ensemble inaugure le nouveau système MBUX pour Mercedes-Benz User Experience, système multimédia et assistant personnel basé sur l’intelligence artificielle. Son principe : retenir les habitudes et préférences du conducteur afin de lui proposer des réglages adaptés en conséquence. Le système multimédia propose aussi un assistant vocal avec lequel le conducteur peut interagir et lancer des commandes vocales dans plusieurs domaines. Les fonctions incluent la météo, le stationnement, la recherche locale, les favoris ou encore la messagerie, la téléphonie, la musique et les fonctions du véhicule. Un système pratique pour certaines commandes de base comme le contrôle de la ventilation ou la consultation de la consommation, mais reste aléatoire pour des commandes moins basiques. Mercedes promet des améliorations du système en langue française dans les mois à venir. Le déploiement de série du MBUX s’accompagne de nouveaux services proposés sur l’application Smarphone Mercedes me comme la localisation du véhicule ou la réception de message si quelqu’un a percuté le véhicule stationné ou s’il a été remorqué.

 

 

Des gammes et catalogue moteurs simplifiés

 

Pour concevoir cette Classe A quatrième génération, Mercedes-Benz s’est tourné vers ses clients et écouté leurs demandes. Principale requête : une simplification de l’offre. Ce qui sert également les intérêts de la marque, désireuse d'épurer son catalogue en vue du cycle d'homologation WLTP. L’offre de la Classe A s’articule donc autour de trois finitions, dont la première, Style Line, qui intègre de série bon nombre d’équipements dont le système de régulation de conduite avec quatre programmes, le pavé touchpad, la climatisation automatique, le détecteur de pluie, et, du côté de la connectivité, l’instrumentation digitale avec écrans 7 pouces, du MBUX, ainsi que du module de communication pour l’utilisation des services Mercedes Connect me avec système de commande vocal. Le berline compacte comprend un grand nombre d’équipements de sécurité à l’instar de la caméra de recul, du régulateur et limiteur de vitesse, du freinage d’urgence assisté actif et de l’avertisseur de franchissement de ligne actif.

 

Les deux autres finitions qui devraient composer le plus gros des ventes, la Progressive Line et l’AMG Line, typée plus sportive, proposent quant à elles l’écran central de 10”, la climatisation bi-zone, la navigation, les rétroviseurs rabattables électriquement et l’aide au stationnement avant et arrière. Trois packs viennent compléter cette offre. À noter également la finition Business réservée aux professionnels, public décisif sur la Classe A avec 50 % des ventes réalisées sur ce canal sur la précédente génération. Une fonctionnalité pourrait plus particulièrement intéresser ces flottes : sii la marque est encore évasive quant à l'échéance, elle confirme cependant que sa Classe A bénéficiera bel et bien d’un service permettant l’auto-partage, à l’image de ce que propose déjà la groupe Daimler sur smart avec le Pack Ready To.

 

A partir de 26 750 euros en France

 

La simplification a également été opérée au sein du catalogue de moteurs alors que sur la troisième génération, 93 % des ventes se concentraient sur 6 des 15 blocs proposés. Mercedes-Benz a donc poursuivi à l'extrême son travail de rationalisation en ne proposant en France - pour le moment - que deux motorisations Renault-Nissan, l’essence A 200 de 163 ch et le diesel A 180 d de 116 ch, tous deux disponibles avec la boîte double embrayage sept rapports.

 

Prix de vente moyen de la Classe A ancienne génération en France : 36 000 euros. Un panier moyen qui devrait croître avec cette nouvelle mouture. Via cette simplification des gamme et l’ajout de série de certains équipements, c’est tout logiquement que les prix du modèle selon les différentes finitions ont également augmenté. L’offre actuelle débute à 32 900 euros en essence A 200 et 32 200 euros en diesel A 180 d de 116. À noter toutefois qu’un bloc A 160 viendra enrichir la gamme en juin avec un ticket d’entrée fixé à 26 750. La Classe A devrait également bénéficier d’une motorisation électrifiée, à une échéance encore non précisée.

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