Citroën C3 Aircross, un nouvel espoir
L’opération reconquête de Citroën passe, pour le moment, par le segment B. Une offensive qui se déroule en deux temps. Priorité a été donnée à la nouvelle C3, dont les premiers exemplaires de démonstration sont arrivés dans le réseau de distribution mi-juin 2024. Les livraisons clients débuteront dans le courant de l’été.
La très mauvaise passe commerciale traversée par la marque aux chevrons implique une certaine urgence en termes de nouveautés. C’est pourquoi la présentation du nouveau C3 Aircross intervient dans la foulée. Les commandes sont d’ores et déjà ouvertes et sa commercialisation débutera d’ici la fin de cette année.
Des volumes faiblards
Jusqu’à présent, Citroën n’a jamais vraiment brillé sur le segment B-SUV. Le C3 Picasso, lancé en 2008, était sans doute arrivé trop tôt, tandis le C3 Aircross, son successeur arrivé en 2017, a souffert d’un physique pour le moins ingrat.
Ses faibles volumes en France ces dernières années en attestent : 26 666 unités en 2021, 19 969 en 2022 et 20 465 en 2023. Pendant ce temps, les cadors du marché que sont le Renault Captur et le Peugeot 2008 faisaient systématiquement plus du double. Même Volkswagen avec le T-Roc et Toyota avec le Yaris Cross ont fini par lui passer devant.
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La pression est donc forte pour cette nouvelle génération. Elle devra faire évidemment mieux. Citroën a semble-t-il tiré les leçons de ses échecs passés en positionnant son B-SUV différemment, à l’instar de la nouvelle C3. La marque, qui a désormais Dacia dans sa ligne de mire, entend attirer les foules avec un produit essentiel, bien dessiné, au bon prix et électrifié.
Commençons par les tarifs. Le C3 Aircross débute à 19 400 euros avec le moteur essence PureTech de 100 ch, en boîte manuelle et en finition You. Un surplus de 2 100 euros est de mise pour bénéficier d’une version mieux équipée avec le pack Plus. Il faut en revanche composer avec un malus qui oscille entre 540 et 1 074 euros pour cette motorisation, en raison de rejets de CO2 allant de 135 à 141 g/km.
Électrique et hybride
En version hybride 48V de 136 ch et boîte automatique, le B-SUV est plus sobre (125 à 250 euros de malus tout de même) mais aussi plus cher. La finition You avec le pack Plus est proposée à 25 500 euros, alors que la finition Max est affichée à partir de 27 600 euros.
Cette proposition hybride est désormais bien connue au sein du groupe Stellantis. Elle associe un moteur 1,2 l essence de 136 ch, une boîte à double embrayage e-DCT et un moteur électrique de 28 ch alimenté par une batterie lithium-ion de 48V logée sous le plancher. Un dispositif qui permet, selon le constructeur, de rouler la moitié du temps en électrique en ville.
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L’autre alternative est la déclinaison 100 % électrique qui bénéficie, pour le moment, d’un bonus de 4 000 euros, uniquement pour les clients particuliers. Les tarifs s’échelonnent ici de 27 400 euros à 31 600 euros.
Les éléments techniques sont identiques à ceux de la ë-C3. A savoir un moteur de 113 ch et une batterie LFP (Lithium Fer Phosphate) de 44 kWh rechargeable à 80 % en 26 minutes en charge rapide. Le ë-C3 Aircross devrait ainsi disposer de plus de 300 km d’autonomie. Une batterie plus grande annoncée pour 2025 lui permettra de dépasser les 400 km.
La limite de cette version électrique est qu’elle ne concerne que la déclinaison 5 places. Car c’est aussi l’une des nouveautés du C3 Aircross, qui peut accueillir 5 ou 7 occupants, le tout dans une longueur contenue de 4,39 mètres, pour 2,67 mètres d’empattement.
En 5 places, le SUV privilégie l’espace aux jambes au rang 2 avec une banquette reculée de 65 mm. Le volume de coffre s’élève ici à 460 litres (1 600 avec les sièges rabattus). En 7 places, la banquette est donc avancée pour dégager de la place pour les occupants du rang 3.
Pas d'électrique en 7 places
Tous sièges déployés, le volume de coffre tombe à 40 litres. Avec les deux sièges du fond baissés, il remonte à 330 litres. Cette version 7 places, uniquement disponible en essence et en hybride, devrait représenter un tiers des ventes.
Le C3 Aircross mise ensuite sur un physique plutôt plaisant avec un capot horizontal, une garde au sol surélevée, une forme cubique ou encore une teinte biton. "Il offre plus de maturité et ses proportions sont celles d’un vrai SUV, affirme Boris Reinmoller, responsable projet design C3. Les proportions sont équilibrées avec une parfaite maîtrise des porte-à-faux et une silhouette qui démontre ainsi sa force".
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Comme la C3, il ne compte pas négliger le confort avec sa suspension à butées hydrauliques et ses sièges Advanced Comfort généreux en mousse et au bon maintien latéral. L’habitacle est en revanche sobre et épuré. Seul l’écran central de 10,25 pouces vient égayer un peu l’atmosphère.
Citroën propose enfin un maximum d’aides à la conduite pour placer le C3 Aircross au meilleur niveau de sa catégorie. L’assistance active au maintien dans la voie, l’alerte attention conducteur, la reconnaissance des panneaux de vitesse ou encore l’assistance aux feux de route et la détection de l'angle mort sont au programme.
La marque, qui mise sur une gamme simplifiée et peu d’options, vise 100 000 ventes par an en Europe pour ce nouveau modèle fabriqué dans l’usine slovaque de Trnava, comme la C3. Les ventes flottes devraient représenter 40 % du mix. Un total élevé lié au large éventail de motorisations.
Plus que jamais, Citroën aura besoin de volumes sur le segment B-SUV. Avec le C3 Aircross, elle se donne les moyens d'enfin y parvenir.
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