Chatenet : nouveau départ avec la CH26 !
On retrouve donc le capot-coquille (englobant une partie des ailes), le toit "flottant" sur des montants masqués, les ailes renflées et les arrondis généreux qui signent l'auto. La nouvelle Chatenet est en outre toujours signée par Christian Polo, styliste attitré de la marque limousine depuis 2000. Pour autant, la CH26 marque une véritable rupture visuelle avec les précédentes Stella, Media et Barooder. Cette dernière va surtout pouvoir trouver une retraite bien méritée, après six ans de carrière, même si elle se voit pour le moment maintenue au catalogue en entrée de gamme…
Tout d'une grande !
Car la CH26 se veut résolument haut de gamme dans son approche. Elle entérine la maturité du produit voiture sans permis. A cet égard, on remarque l'adoption de deux essuie-glaces, de feux arrière à LED spécifiques et même de glaces de portes sans encadrement, comme sur un coupé ! Un luxe véritablement inédit sur une minivoiture… A bord, l'ambiance se veut tout aussi attractive. La planche de bord reçoit un grainage de plastique assez flatteur sur la coiffe, tout en adoptant un large bandeau reprenant la couleur de la carrosserie, rappel que l'on retrouve aussi sur les panneaux de portes. Côté équipement, la CH26 se met à la page, adoptant un compteur digital avec indicateur de maintenance et thermomètre de température extérieure, descente automatique des vitres à l'ouverture de portes, glaces électriques séquentielles ou verrouillage des ouvrants en roulant…
Chatenet a, pour cette fois, largement mis à contribution la conception via logiciel Catia, universelle dans l'automobile, par le biais de la société d'ingénierie Falco. Un net gain de temps, qui a, en outre, permis de remédier à certains défauts de la Barooder. La position de conduite a, par exemple, été très nettement remaniée, avec une posture nettement plus naturelle, tout en conservant une assise assez basse, dans un esprit plus "berline" que "monospace". Dans le même esprit, sur le plan mécanique, les liaisons au sol ont été profondément revues, avec davantage de course de suspensions. Le confort en sort nettement grandi selon Chatenet. Un aspect soigné aussi grâce à une isolation moteur complètement repensée, avec des silentblocs plus souples. Pour l'instant, la CH26 n'est proposée qu'avec le seul Yanmar de 523 cm3. Chatenet se réservant bien sûr la possibilité d'adopter ensuite le très réussi nouveau Lombardini LDW442 CRS.
Le Yanmar en attendant le Lombardini "CRS"…
La marque revendique par ailleurs une nette réduction du diamètre de braquage de son nouveau modèle, corrigeant ainsi un des talons d'Achille les plus criants de la Barooder. Dernier progrès annoncé, la suppression totale du seuil de coffre, s'alignant ainsi sur Aixam, Ligier et Microcar. Chatenet a donc travaillé d'arrache-pied pour proposer un produit flatteur et à la page, sans oublier de revoir de fond en comble son process industriel. Avec son style ravageur, la CH26 masque en effet une autre révolution : comme les "trois grands" et JDM depuis l'Aloes, Chatenet passe à la structure monocoque. Il s'agit là aussi d'une structure "space frame", comparable à ce qu'Audi utilise pour son A8 ! Cette cage est réalisée en aluminium, à la différence de JDM qui privilégie l'acier. Sur cette ossature viennent se fixer par collage des éléments de carrosserie en plastique thermoformés. Avec l'abandon conjoint du châssis indépendant et de polyester, une page se tourne pour l'entreprise limougeotte. La logique est simple : cette métamorphose permet surtout d'atteindre plus aisément les normes de poids, drastiques dans le secteur de la minivoiture. En effet, rappelons qu'avec 350 kg à vide, les "minis" pèsent quelque 400 kg de moins qu'une Smart de base ! Un véritable défi technologique, d'autant que les derniers modèles sont tous plus grands que jamais. La CH26 se situe sur ce plan à l'extrémité du spectre, avec 3,07 m de long pour 1,57 m de large. Un gabarit en rapport avec les ambitions tarifaires de cette importante nouveauté : la CH26 est vendue à partir de 13 600 euros.
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