Carism : Un œil expert et passionné
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Detroit, Genève, Paris, Francfort, Pékin, Tokyo… et Montesson ! Le point commun de toutes ces villes ? La société Carism. En effet, de l'Europe à l'Asie en passant par l'Amérique du Nord, cette société dirigée par Laurent Decognet vit, en partie, au rythme des Salons internationaux. Un rituel qui a débuté à la création de la société en 2001 dans les locaux de la pépinière de Montesson, dans les Yvelines. Mais ces tours du monde, aussi importants soient-ils, ne sont pas l'unique activité de Carism. Aux analyses concurrentielles qui en découlent, s'ajoutent la réalisation d'études techniques, la création de logiciels (notamment de gestion de caractéristiques techniques) et la réalisation de cours techniques en ligne. Une dernière activité qui sera, selon Laurent Decognet, l'un des vecteurs de croissance pour les années futures. Mais dans tous les cas de figures, quel que soit le travail commandé par le client, le tronc commun demeure la technologie automobile, sa compréhension et la restitution que l'on peut en faire. Une philosophie conduisant le dirigeant de la société à privilégier la qualité et non la quantité. Ainsi sur une analyse concurrentielle, Carism va livrer environ 6 000 clichés alors que certains concurrents doublent voire triplent ce volume. "Nous misons sur la qualité et la pertinence des photos", indique Laurent Decognet. Un choix assumé d'autant qu'avant de devenir le patron de Carism, il était "donneur d'ordre" pour le groupe PSA puisqu'il travaillait à "l'analyse concurrence" du groupe français. Une entreprise où il a effectué quasiment toute sa carrière de salarié. En effet, dès le milieu des années 70, il entre chez Citroën au service Qualité Clientèle, analyse et résolution des incidents. Il se dirigera ensuite vers le service mise au point (transmissions). Puis les synergies de plus en plus soutenues entre Citroën et Peugeot, notamment sous l'impulsion de Jean-Martin Folz, feront qu'il devient un employé de PSA.
Répondre à une externalisation des constructeurs
Face aux flux des nouveautés sans cesse grandissant, une progression de l'ordre de 12 % par an selon Laurent Decognet, les constructeurs passaient plus de temps à collecter l'information et à la classer qu'à l'analyser. L'externalisation est devenue inévitable, Carism surfe donc sur cette vague. En plus de la collecte, certains clients lui demandent également aussi leur avis d'expert. Les études techniques répondent également à cette problématique. De plus, ces dernières bénéficient des informations recueillies par les globe-trotters de la société. Ainsi, un constructeur qui a récemment commandé une étude technique sur les implantations des postes de conduite à gauche et à droite, pourra s'appuyer sur un inventaire planétaire complet. Mais pas seulement. Le patron de la société aime également apporter des commentaires. Des documents au format toujours ouverts afin que le client puisse les enrichir ou les supprimer. Des analyses qui permettent également de rester en prise avec une innovation galopante dans le monde automobile. Carism peut même, si l'étude le demande, réaliser des démontages de véhicules afin que la "caractérisation technique" soit encore plus complète. Pour gérer une telle quantité d'informations Carism a du développer ses propres logiciels destinés aux constructeurs et équipementiers. C'est afin de résoudre le problème d'une bonne utilisation de ces informations que Carism propose également à ces clients des logiciels afin d'être efficace. Toutefois, si le client constructeur ou équipementier a déjà son propre système et souhaite le conserver, la société livre son contenu au format désiré.
Informer mais également former
Bien qu'importante, cette partie du business liée aux nouveautés ne doit pas cacher ce que Laurent Decognet considère comme l'un des produits d'avenir de la société : les cours techniques. Des modules techniques, disponible via un réseau Internet ou Intranet, qui présentent avec différents degrés de technicité des éléments tels les liaisons au sol ou l'embrayage. Ainsi, une entreprise, qu'il s'agisse d'un équipementier, d'un constructeur ou d'un réseau de distribution moderne, peut informer mais aussi former l'ensemble de son personnel grâce à trois niveaux de lecture. Là où un commercial se limitera peut être aux fondamentaux (A quoi sert l'embrayage ? Comment ça marche ?), un technicien pourra trouver des indications plus pointues, comme la formule de calcul du couple maximal transmissible par la friction. Alors, le cours n'est en rien un manuel de montage ou de démontage, loin de là, mais il permet d'avoir une approche graduée, plus ludique pour une meilleure assimilation. L'utilisation généralisée d'animations y joue un rôle prépondérant. Carism peut ainsi réaliser, à la demande, un cours se suffisant à lui même ou intégrable dans une formation plus large.
Carism joue donc la carte de la diversification relative puisque l'automobile et les technologies qui la constituent sont toujours au cœur de son développement.
Christophe Jaussaud
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