Bientôt un SUV chez Bentley ?

Les ventes de Bentley ont progressé de 37 % en 2011 par rapport à 2010, s'établissant à 7 003 unités. Après trois années dans le rouge, son P-dg Wolfgang Dürheimer table donc sur "des résultats financiers positifs" (même si la marque était déficitaire de 6 millions d'euros sur les 9 premiers mois de l'année), avant de souligner que le mois de décembre est rentré dans les annales comme le deuxième meilleur mois commercial de l'histoire de la marque (1 059 immatriculations).

Les USA résistent, mais la Chine devrait devenir le 1er marché de la marque en 2012

Les Etats-Unis restent le premier marché de la marque (2 011 unités, en hausse de 32 %), mais se trouvent désormais sans surprise talonnés par la Chine (1 839). En Europe, la croissance a aussi été au rendez-vous, à l'image du bond réalisé en Allemagne (+ 88 %). Malgré une situation économique dégradée, le Royaume-Uni reste un marché clé, avec 1 031 immatriculations (+ 5 %). Au niveau de la gamme, pas de surprise non plus, c'est bel et bien le Continental GT coupé qui fait office de locomotive, avec 2 404 ventes.

La décision finale pour la production du SUV sera prise au 1er trimestre

Wolfgang Dürheimer estime que cette dynamique de croissance va se confirmer en 2012, toujours à une cadence élevée, c'est-à-dire à deux chiffres. Cela passera notamment par un renforcement du réseau, avec 25 ouvertures programmées en 2012, en plus des 161 sites actuellement exploités. Dans ce domaine, priorité sera donnée à la Chine et la Russie.

Par ailleurs, la gamme va s'élargir. Dès 2012, la Continental sera proposée avec un V8, plus accessible que le W12, et la Flying Spur berline sera lancée. Dans la famille Continental, les hypothèses d'un coupé deux places, d'une version racing et d'un tout nouveau décapotable sont ainsi à l'étude, tandis que la Mulsanne pourrait proposer une version allongée.

Enfin, un SUV haut de gamme est dans les cartons, la décision définitive devant être prise au 1er trimestre. Wolfgang Dürheimer glisse qu'il y a, selon lui, de fortes chances que le projet soit validé par la direction du groupe Volkswagen. Pour Ian Fletcher, analyste chez IHS Automotive, SUV ou non, "la croissance future de la marque dépend surtout de la tenue de l'économie mondiale". Il estime que "la marque va progresser dans les années à venir, avant de se stabiliser aux alentours des 9 000 ventes en 2014".