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Constructeurs

Autovaz aiguise les appétits

Publié le 14 juillet 2006

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Le premier constructeur russe, Autovaz, en proie à des difficultés financières n'aurait rien contre un accord avec un autre constructeur. DaimlerChrysler, Fiat, Saic mais aussi et surtout Renault sont sur les rangs. Autovaz, plus connue sous nos latitudes sous la marque Lada,...

...semble attirer de nombreux constructeurs occidentaux tels Fiat ou Renault et même un chinois Saic. L'intérêt pour le marché russe n'est plus une surprise et avoir une société commune sur le territoire de la Fédération de Russie offre un potentiel important. Renault serait le premier à avoir tiré. En effet, selon la presse russe, le constructeur français aurait proposé à Autovaz la création d'un joint-venture capable de produire 450 000 unités par an. Ce nouvel ensemble s'appuierait sur la Logan pour fabriquer huit modèles que se partageraient équitablement les deux constructeurs. Un partage qui ne serait pas de mise capitalistiquement puisque selon le journal russe Vedomosti, Renault souhaiterait détenir la majorité de la nouvelle entité ainsi qu'une participation de contrôle dans le groupe Autovaz afin de garantir ses investissements.
Rappelons que Autovaz possède déjà un joint-venture avec GM (Chevrolet Niva et Viva), mais il apparaît, selon le quotidien russe, que le constructeur américain aurait des relations difficiles avec la nouvelle direction du constructeur russe ayant même conduit à un arrêt temporaire de la production en début d'année. Depuis fin 2005, Rosoboronexport, agence russe chargée des exportations d'armes, a pris le pouvoir chez le constructeur russe et ce nouveau conseil d'administration a annoncé des projets ambitieux (20 modèles vers 2020) pour assurer l'avenir. Selon une source citée par le journal, la proposition de Renault "serait une solution parfaite. Une société commune avec Renault serait un véritable sauvetage pour la nouvelle direction d'Autovaz." Cette source n'a d'ailleurs pas hésité à vanter le parcours de Carlos Ghosn, le patron de Renault, qui a redressé Nissan. Alors, le constructeur français a-t-il une longueur d'avance sur le dossier russe ? Pas sûr car au final, même si le projet peut apparaître cohérent, il faudra qu'il obtienne l'aval du Kremlin. Et en politique la cohérence n'est pas toujours au rendez-vous.


C.J.


 

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