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Constructeurs

Ami : La communion de l’automobile et de son public

Publié le 25 mai 2007

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Après dix-sept ans d'existence, Ami s'impose comme un immanquable rendez-vous pour le public de l'Est de l'Allemagne. Au-delà de son impact commercial, l'événement de Leipzig frappe par son extraordinaire mise en avant de la passion et du rêve. Pêle-mêle, voitures d'hier,...
Après dix-sept ans d'existence, Ami s'impose comme un immanquable rendez-vous pour le public de l'Est de l'Allemagne. Au-delà de son impact commercial, l'événement de Leipzig frappe par son extraordinaire mise en avant de la passion et du rêve. Pêle-mêle, voitures d'hier,...

...d'aujourd'hui et de demain se côtoient. Ami, c'est une fête allemande de l'automobile. Avec moins de 300 000 visiteurs et 130 000 m2, le show garde des proportions et un caractère humain. Sentiment renforcé par l'application de politiques toutes singulières. "Ami se veut tourné vers le public. Ainsi les visiteurs sont actifs, ils ont la possibilité d'essayer n'importe quelle voiture du Salon dans une aire dédiée à l'extérieur" et non plus ultérieurement en concession, explique Ekkehard Trümper, le chef de projet de l'événement. Un avantage que 20 000 visiteurs ont apprécié en 2006.

A chacun son objectif

D'une notoriété grandissante, Ami n'est pas nécessairement le théâtre de lancements en grande pompe, toutefois, la Ford Focus CNG (gaz naturel comprimé) et le SsangYong Kyron Cyber en ont profité pour se révéler à la face du monde. Au rang des constructeurs, aucun des grands noms ne manquaient à l'appel et des acteurs en devenir du marché européen, tel Brilliance, ont exposé l'intégralité de ce que sera, dans quelques mois, leur gamme commerciale sur le Vieux Continent. A ce titre, la marque chinoise et son futur coupé quatre places BC3 ont attiré de nombreux visteurs, présageant d'un marché intéressé.
Larges stands, gammes entièrement représentées, les constructeurs prennent Ami très au sérieux. Au total, cinquante marques auront exposé pas moins de 133 grandes premières, concept-cars ou modèles spéciaux. Chacun y allant de son propre objectif. A titre d'illustration, le stand Volkswagen et ses ambitions écologiques défendues par une flotte extraordinaire de voitures BlueMotion, Honda et sa communication accentuée sur la sportivité ou encore Lada et ses produits clairement destinés au marché est-européen. La démarche des visiteurs est commerciale. Une large partie d'entre eux viennent faire une première prospection. Certes, le Salon compte son lot d'amateurs, mais Leipzig peut être comparé à une grande halle, une gigantesque concession multimarque où l'on se déplace en famille pour repérer la future acquisition. "Sur la première journée, nous comptons déjà plus de cinquante clients pour la récente Classe C", se félicite un responsable commercial de chez Mercedes. La firme à l'Etoile a par ailleurs exposé en première allemande la CLS restylée, tout comme Fiat et la nouvelle Linea. La berline italienne symbolise l'intérêt des exposants pour les marchés émergents puisqu'elle cible particulièrement les pays du centre de l'Europe en plus de l'Allemagne, de l'Espagne et de la Finlande.

Des étoiles pleins les yeux

Un peu comme le rendez-vous de Genève, Ami, c'est aussi une opportunité pour les petits constructeurs d'accéder au grand public. A ce jeu, ce sont le tchèque Kaipan et le polonais Leopard, deux artisans, qui ont fait grande sensation pour leur première participation à Leipzig. L'un exhibait une réplique de la Lotus Super 7 baptisée Kaipan 57 et muée par le 1,8 l turbo de Skoda (25 000 euros), tandis que le second arborait sans complexe, en face du stand Porsche, un roadster au prix élitiste de 124 000 euros, propulsé par un V8 405 chevaux emprunté à la Corvette. Les préparateurs automobiles et amateurs de tuning trouvent également leur place. A Leipzig, toutes les générations sont conquises. Comme chaque année, une exposition thématique s'est déroulée sous la grande verrière centrale. Pour cette édition, les voitures à portes papillons ont succédé aux voitures de films. Entre Mercedes SLR et Lamborghini Murciélago ou les Alfa Brera, Mitsubishi Colt et Daihatsu Copen revues et corrigées, des productions artisanales, telles la Spyker C8, la YES Roadster et la française TS01 ont trouvé le succès aux yeux des passionnés allemands et étrangers. Idem pour les légendaires 300 SL, De Lorean et concept-car BMW Nazca C2. "L'an prochain nous souhaiterions mettre en scène des voitures de stars. Il faudrait donc qu'ils acceptent de nous les prêter", imagine les organisateurs.


Gredy Raffin


 

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