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Constructeurs

Affaire Takata : l'Etat oblige les constructeurs à mettre en place des véhicules de remplacement

Publié le 29 juillet 2025

Par Christophe Bourgeois
2 min de lecture
Face aux airbags défectueux du constructeur japonais, l'État serre la vis : les marques devront offrir des solutions immédiates aux propriétaires de véhicules immobilisés, comme le prêt de voiture, la réparation à domicile ou le remorquage. À partir du mercredi 30 juillet 2025, un arrêté imposera des astreintes financières élevées pour toute réparation dépassant quinze jours.
L'Etats va désormais obliger les constructeurs à proposer des solutions de mobilité pour tous les possesseurs de modèles concernés par l'affaire des airbags Takata. ©AdobeStock

Les constructeurs automobiles vont devoir proposer des "solutions de mobilité" à leurs clients immobilisés plus de quinze jours par des airbags dangereux de marque Takata, comme le prêt d'un véhicule de remplacement, a indiqué mardi le ministère des Transports.

 

 

Ces véhicules visés par un "stop drive", soit 1,7 million au total en France, devront être réparés en moyenne quinze jours après la prise de rendez-vous sous peine d'"astreintes élevées", a indiqué le ministère.

Réparation à domicile

 

Les constructeurs doivent aussi proposer des rendez-vous de réparation à domicile, ou remorquer le véhicule dangereux jusqu'au garage, selon un arrêté qui doit être publié ce mercredi 30 juillet 2025 au Journal officiel.

 

Cet arrêté confirme que toutes les voitures concernées équipées d'airbags considérés à risque en Corse et en Outre-mer doivent être immobilisées, ainsi que les voitures datant d'avant 2011 sur le territoire métropolitain hors Corse.

 

Le ministère a aussi confirmé le rappel général de toutes les voitures équipées d'un airbag à risque partout en France, soit 600 000 véhicules supplémentaires, mais sans immobilisation. La plupart des constructeurs sont concernés, de Citroën à Volkswagen en passant par Mercedes, mais à l'exclusion du groupe Renault.

 

S'ils n'ont pas déjà été contactés par courrier, les automobilistes doivent vérifier sur le site du constructeur de leur véhicule si celui-ci est concerné, avec son numéro VIN, indiqué sur la carte grise.

 

Des amendes très lourdes

 

Les constructeurs ont vingt jours à partir de ce mercredi pour transmettre à l'Etat un premier rapport hebdomadaire recensant les actions qu'ils auront engagées. En cas de manquement, les constructeurs ont une semaine pour mettre en place des actions correctives, sous peine d'une astreinte d'un million d'euros par semaine de retard.

 

 

Les constructeurs sont également tenus de lancer des campagnes régulières à la radio ou par affichage pour informer leurs clients, mais aussi "des actions de prospection au porte-à-porte et de démarchage de rue dans les départements et régions d'Outre-mer", où les rappels patinent. (avec AFP)

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