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Constructeurs

"Accompagner et renforcer la montée en gamme du Salon de Lyon"

Publié le 18 juillet 2011

Par Alexandre Guillet
4 min de lecture
Tout fraîchement nommé à la direction du Salon Automobile International de Lyon, Thomas de Oliveira fait le point sur la présence des constructeurs lors de l’événement et nous explique les actions menées pour piloter sa croissance.

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le staff d’organisation du Salon de Lyon ?
THOMAS DE OLIVEIRA.
C’est un défi très intéressant dans la mesure où c’est à la fois un salon établi et un événement à relancer, vu qu’il a pu survivre en 2009 dans un contexte très difficile. Les organisateurs ont une vraie vision pour ce salon, avec l’objectif d’assurer une alternance solide avec le Mondial de Paris chaque année impaire. Cet engagement ne se limite pas à des déclarations d’intentions, mais se traduit aussi par de véritables moyens d’action, comme en témoigne la qualité du comité stratégique et des conseillers. Voilà ce qui m’a séduit. En outre, il y a une réelle coïncidence avec mes anciennes fonctions chez Toyota. C’est d’ailleurs là que je peux vraiment apporter quelque chose car je connais bien la vision, les attentes et les arbitrages des constructeurs.

JA. Quels sont les principaux constructeurs à s’être déjà engagés et quel sera l’équilibre du salon entre influence des constructeurs et celle des concessionnaires ?
T. de O.
Parmi les principaux constructeurs qui ont validé leur présence, citons Citroën, Renault, Volkswagen, Seat, Mercedes-Benz, BMW… Bref, le taux de réponse est bon et nous aurons un plateau très relevé, même s’il y aura naturellement quelques absents. Par ailleurs, on retrouvera cette année un mix entre constructeurs et distributeurs, les premiers intervenant souvent en soutien. Nous estimons avoir trouvé une bonne alchimie entre la force de frappe du back-office des constructeurs et le précieux argument de la proximité des distributeurs. Cela devrait participer à la montée en gamme du Salon de Lyon.

JA. Au-delà des satellites liés à l’art ou l’horlogerie, quelles animations prévoyez-vous et, au niveau du véhicule électrique, comment éviter l’écueil d’une “opération de plus” ?
T. de O.
Avec des univers choisis et légitimement liés à l’automobile, les animations satellites que vous évoquez doivent permettre d’accompagner la montée en gamme de l’événement. Ce sera encore renforcé par le pôle des véhicules d’exception et des supercars. Nous pourrons ainsi jouer sur l’attrait de marques comme Ferrari, Maserati, Bentley ou encore Exagon. Par ailleurs, il faut rappeler que la force du salon repose sur la possibilité d’essayer les voitures : il y a un pont direct vers l’essai et pas seulement une prise de rendez-vous pour des essais ultérieurs. Concernant le véhicule électrique, notre espace de 5 000 m2 démontre que nous répondons aux enjeux actuellement proposés à l’industrie et au commerce automobile. Et une fois de plus, nous serons prosaïques : il ne s’agira pas seulement de regarder les Renault, Peugeot ou Opel, on pourra les essayer. L’ensemble sera rehaussé par la présence de véhicules plus spécialisés ou confidentiels, via Courb, Venturi, Tesla et même des Formulec.

JA. A propos de prosaïsme, le salon va-t-il rester un lieu de vente ?
T. de O.
C’est l’une de ses vocations et une grande partie de sa valeur ajoutée. Donc, il restera un lieu d’essai et de vente, ce qui est d’ailleurs garanti par l’investissement des distributeurs locaux. Par rapport à la proximité calendaire de Francfort, il est inutile d’essayer de lutter en termes d’image, cela n’aurait aucun sens. Cela ne signifie en rien que nous négligeons l’image, bien au contraire. La présence des constructeurs en témoigne, au même titre que notre investissement médias significatif, de l’ordre d’un million d’euros, pour assurer une bonne couverture nationale aux exposants, via des accords d’envergure avec BFM ou Le Point notamment.

JA. Même s’il est plus important, le Salon de Bologne continue-t-il à être votre référence, entre guillemets ?
T. de O. 
Tout à fait, c’est la voie à suivre et le salon dont nous pouvons nous sentir le plus proche, en toute humilité. Bologne n’est pas un salon de catégorie A, mais il est dans la plupart des short-lists des constructeurs, je suis bien placé pour le savoir. C’est un beau salon de catégorie B. Le Salon de Lyon doit précisément rejoindre la catégorie B, alors qu’il est encore en catégorie C à l’heure actuelle. C’est dans ce sens que nous agissons.

 

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