2009 et la valeur résiduelle de Renault
plus commode que la plupart des grands groupes évoluent au gré de plans, de contrats ou de caps intrinsèquement projetés vers le moyen terme. Si le moyen et le long terme expriment l'existence salutaire d'une vision d'entreprise, il est cependant malaisé d'accepter que le présent n'ait pas de sens propre. Surtout quand on sait que le présent n'a jamais été aussi précisément mesuré, par le jeu de mille et un tableaux de bord…
A ce propos, Renault peut faire figure de cas d'école. La période qui doit nous amener au terme du Contrat 2009 (avant la présentation d'un second Contrat) s'apparente à un couvre-feu. Hormis les jalons annoncés dès 2006, aucun indice intermédiaire ne saurait être retenu dans la famille des signifiants. Dès lors, le dérapage de la marque Renault dans l'Hexagone en janvier, - 10,4 % en VP sur un marché à - 5,5 %, et plus inquiétant, tout de même - 9 % sur le VP&VU, est non-avenu. Avec Toyota et à un degré moindre Volkswagen, c'est pourtant le seul constructeur généraliste
à accuser un tel recul.
S'il n'y a pas lieu de s'alarmer outre mesure, cela nous renvoie cependant aux impératifs de Renault pour cette année et la suivante : une croissance de 30 %, déclinée en + 10 % en 2008 et
+ 20 % en 2009 par le board (du jamais vu dans l'histoire de cette industrie). La famille Logan, peu importe qu'elle soit badgée Renault ou Dacia, y participera activement, souvent à l'international (Amérique du Sud, Europe de l'Est et Russie…). C'est précisément ce qui pose question : même si le contrat est rempli, quelle sera la valeur résiduelle de la marque Renault en 2009 ? Hors considérations actionnariales, s'entend… Une marque absente des Etats-Unis, de Chine, loganisée dans bien des pays ?
Un généraliste euro-européen ? A long terme, dans une Alliance qui gagne, Renault ferait bien alors de se toyotiser autant que de se loganiser.
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