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Industrie

EVBox sonde les conducteurs européens de VE

Publié le 7 octobre 2020

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Une étude commandée par EVBox auprès d'Ipsos a permis de mesurer la perception de l'électromobilité par 3 600 automobilistes européens. Les convictions s'affirment, mais des détails critiques entravent toujours l'essor des électriques.
Les Français ont une conscience environnementale plus prononcée que la moyenne européenne.

 

Encore une fois, les Européens ont parlé d'électromobilité dans une étude. Sondés par Ipsos pour le compte d'EVBox, le fabricant de bornes de recharge, 3 600 conducteurs ont exprimé leurs opinions sur l'électromobilité et sur les enjeux environnementaux qui font notre quotidien. Avec un taux de 72 % de préoccupation, les Français se révèlent plus concernés par les problèmes climatiques que la moyenne des citoyens européens (62%) installés dans les pays passés au crible, au rang desquels figurent l'Allemagne, la Belgique, la Norvège, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.

 

Conséquence de cet état d'esprit, plus de la moitié des Français prend en compte son impact environnemental lors de l'acquisition d'un véhicule et ce phénomène est d’autant plus prononcé chez les conducteurs de véhicules électriques (85 %). Il faut dire que parmi ces derniers, 70 % estiment que les VE participent à la réduction des effets de changements climatiques.  

 

"Le confinement a changé les paradigmes, observe pour le Journal de l'Automobile Corinne Frasson, la directrice d'EVBox France. Les élections ont démontré qu'il y a une vague verte et que la prise de conscience est réelle. L'accompagnement de ce mouvementpar des politiques incitatives lui donne d'autant plus d'ampleur". D'ailleurs, le rapport édité par Ipsos indique de 46 % des sondés sur le territoire hexagonal estiment que le gouvernement ne devrait accorder des aides financières qu'aux entreprises prenant des mesures sérieuses pour réduire leur impact environnemental.

 

Le prix de la recharge pointé du doigt

 

L'étude parvient aussi à la conclusion que prèsd 'un Français sur trois est désormais disposé à franchir le pas de l'électromobilité. Les statistiques d'immatriculations en attestent, puisque ce sont presque 10 000 VE qui ont pris la route en septembre 2020, soit une progression de 140 % et 6 % de pénétration). Mais pour aller chercher la part des réticents, certaines barrières vont devoir être levées.

 

La recharge reste le principal frein à l'adoption d'un véhicule électrique, d'après le sondage d'Ipsos. Pour 52 % des interrogés, il existe en effet encore une crainte de ne pas avoir la possibilité de se recharger. Ce qui renvoie l'industrie à la problématique de maillage du territoire. Chez 49 % des répondants, on met aussi en exergue le prix des véhicules électriques et hybrides, considérés comme trop élevés, tout comme 47 % mettent en avant celui de la recharge, en comparaison aux véhicules thermiques.

 

Charge à la maison

 

Dans les rangs d'EVBox, la période faste profite aux activités. En une décennie, la société a livré 150 000 bornes à travers le monde. "Nous avons passé la barre des 100 000 unités à l'automne 2019, nous avons donc gagné 50 % en un an", se réjouit Corinne Frasson qui ne donne cependant pas les chiffres isolés de la France. "Après un exercice 2017 sous le signe de l'évangélisation, l'année 2019 a été marquée par une accélération des ventes de bornes. 2020, c'est l'amplification de ce phénomène d'accélération", résume la directrice. Les accords avec PSA et FCA entre autres constructeurs ou encore avec Allianz Partners France participe de la multiplication des installations. Tout autant que les adhésions à des groupes tel que celui d'EV Roaming Foundation aux côtés de Freshmile, E.ON, Last Mile Solutions et NKL, qui favorisent le rayonnement de l'entreprise.

 

En cette fin d'année, EVBox va lancer de nouvelles bornes rapides, dont un modèle inspiré de ce que la société commercialise aux Etats-Unis et qui mise sur le design. Produite en France, cette borne à usage public se veut résolument premium pour convenir aux besoins de certains commerces et établissements accueillant une clientèle sensible à l'aspect des équipements. Cependant, en France, parmi les utilisateurs de VE, seuls 16 % déclarent avoir recours aux bornes publiques (contre 19 % en moyenne en Europe) et 38 % aux bornes proposées par les commerces (31 % en Europe). Le lieu de travail (47 % contre 40 % en moyenne) et le domicile (69 % contre 73 % en moyenne) sont privilégiés.

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