Le marché européen se stabilise en mai 2019
Le marché automobile européen a enregistré une toute petite hausse en mai (+0,1 %), la première après huit mois consécutifs de recul. Au total, 1 400 518 de voitures particulières ont été mises sur les routes européennes en mai, soit environ 1 120 de plus que l'an dernier lors de la même période. La demande a été tirée par les pays d'Europe centrale, globalement en hausse de 6,2 %, ainsi que l'Allemagne (+9,1 %) et dans une moindre mesure la France (+1,2 %). L'Espagne (-7,3 %), le Royaume-Uni (-4,6 %) et l'Italie (-1,2 %) ont en revanche perdu du terrain.
Sur les cinq premiers mois de l'année, l'Allemagne (+1,7 %) est le seul des cinq grands marchés nationaux à progresser. Sur l'ensemble de l'Union européenne, les immatriculations sont en baisse de 2,1 % de janvier à mai, avec 6 737 491 unités.
Avec environ une voiture livrée sur quatre dans l'UE, Volkswagen domine toujours nettement le classement des constructeurs. Il a cependant reculé de 2,1 % en mai et de 3,1 % depuis le début de l'année. Au sein du groupe allemand, la marque Volkswagen a chuté de 8,7 % le mois dernier. Audi (-1,7 %) s'en est moins mal sorti tandis que Skoda (+3,8 %) et Seat (+13,9 %) ont permis de limiter le recul global.
Le dauphin PSA a confirmé sa bonne forme du moment et s'est rapproché du leader, avec une part de marché en hausse de 0,7 point à 16,7 %. Les principales marques du groupe français ont contribué à la hausse, Peugeot (+2 %), Opel/Vauxhall (+1,1 %) et surtout Citroën (+13,7 %). Après plusieurs années difficiles, la marque aux chevrons bénéficie d'un renouvellement de gamme réussi avec la citadine C3 et les SUV C3 Aircross et C5 Aircross. En revanche, DS, qui cherche à se faire une place sur le "premium", recule de 7,1 %. Cela étant l'arrivée et la montée en puissance de la DS3 Crossback devrait permettre à DS de renouer avec la croissance.
Le groupe Renault reste sur la troisième place européenne malgré une chute de 0,5 point de sa part de marché, à 11,1 %. La marque au losange lance cette année de nouvelles versions de ses voitures urbaines Clio et Captur, qui sont aussi ses deux meilleures ventes. Dacia (+8,1 %), en revanche, continue de profiter des bonnes performances du SUV Duster.
En quatrième position, le groupe Fiat Chrysler (incluant Jeep, Alfa Romeo et Lancia) avec lequel Renault a envisagé de se marier, est distancé. Ses livraisons ont baissé de 8,1 % en mai et de 8,6 % depuis le début de l'année. Sa part de marché atteint 7,1 % le mois dernier (-0,6 point). Ford, qui est en train de restructurer ses activités européennes, confirme ses difficultés, avec des immatriculations en baisse de 4,4 % en mai. Le constructeur américain figure désormais derrière son concurrent coréen Hyundai (avec Kia) qui progresse de 2,1 %.
Alors que les automobilistes tournent le dos au diesel, Toyota surfe toujours sur l'engouement pour ses motorisations hybrides. Les livraisons du groupe japonais ont bondi de 11,8 % pour atteindre 5 % de part de marché en mai. Pour Nissan, partenaire de Renault, la descente aux enfers se poursuit en Europe. Il chute de 17,9 %, à 2,3 % de part de marché. (avec AFP).
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