La Chine propice aux VE à 300 km d'autonomie
Quand les véhicules électriques offriront 300km d'autonomie, de manière massive et réelle, ils trouveront grâce aux yeux des Chinois. C'est ce que laisse penser la dernière étude en date du Megacities Institute, dévoilée au salon Autonomy la semaine passée. En effet, l'analyse des comportements, par le Gipa, a révélé que la majeure partie des conducteurs dans les mégapoles chinoises ne parcourt que très rarement plus de 300km en un trajet.
Des vingt grandes villes mondiales étudiées (dont cinq en Chine, quatre en Amérique latine et du Sud, dix en Europe et Moscou pour la Russie), toutes les références chinoises se trouvent au-dessus de la moyenne lorsqu'il s'agit de mesurer la part des conducteurs qui jamais ne roulent plus de 300km d'une traite. Ils sont 94% à le déclarer à Tianjin, 80% à Shanghai, 53% à Guangzhou, 44% à Beijing et 43% à Chengdu, selon le rapport du Gipa. Il n'y a d'ailleurs guère que dans cette dernière ville que les urbains chinois ont pour habitude de parcourir plus de 300km au moins cinq fois dans l'année.
A l'inverse, les mégapoles de Buenos Aires (à peine 5% de "jamais plus de 300km"), Rio de Janeiro et San Paolo (0%) comptent des propriétaires de véhicules habitués à se déplacer sur des distances supérieures à cette barrière des 300km. Mexico se montre plus équilibrée dans le mix des comportements, avec 42%, juste au-dessus de Moscou (35%).
L'Europe et ses contrastes
L'Europe fait preuve d'hétérogénéité. Si Paris se situe juste sous la moyenne (26% de "jamais plus de 300km" contre un médian à 31%), les grandes villes britanniques et italiennes obtiennent des scores plus favorables aux VE de prochaine génération, selon Megacities Institute. Birmingham atteint 58% de personnes ne faisant jamais plus de 300km, Rome 49%, Milan et Londres 47% chacune. Au-dessus de la moyenne se place également Barcelone (36% des sondés). Les VE auront alors plus de mal à trouver des clients à Madrid et Varsovie (19%), à Lyon (13%) ou à Berlin (8%).
Notons qu'à Berlin, 52% des conducteurs rapportent réaliser des trajets de 300km minimum au moins cinq fois par an. Ils sont 33% à Lyon et 29% à Paris, ce qui constitue le podium du classement de Megacities Institute, qui ne couvre pas encore l'Amérique du Nord. Toujours dans le registre de l'hétérogénéité, l'Europe, terre de contraste, recèle à la fois les hauts pourcentages d'automobilistes qui déclarent plus de 25000km et moins de 5000km parcourus par an.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.