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Vers une généralisation des simulateurs de financement ?

Publié le 22 juin 2011

Par Armindo Dias
5 min de lecture
Les financières sont chaque jour un peu plus nombreuses à proposer des outils de simulation en ligne. Certaines sont pourtant plus avancées que d’autres et tous les acteurs du financement n’abordent pas de la même manière le canal Internet. Des entités n’ont pourtant pas encore franchi le pas. Le point avec la société de conseil, d’études et de veille Sémaphore Conseil.
Les financières sont chaque jour un peu plus nombreuses à proposer des outils de simulation en ligne. Certaines sont pourtant plus avancées que d’autres et tous les acteurs du financement n’abordent pas de la même manière le canal Internet. Des entités n’ont pourtant pas encore franchi le pas. Le point avec la société de conseil, d’études et de veille Sémaphore Conseil.

Internet est sans doute appelé à jouer un rôle de plus en plus important dans la production des financières. Toutes ou presque disposent de simulateurs de financement, ces derniers étant soit mis à la disposition des clients finaux soit proposés aux apporteurs d’affaires. “Les sociétés financières comme Sofinco, Cetelem et Cofidis proposent quasiment toutes des solutions de financement avec pré-acceptation en ligne, illustre Virginie Constant, consultante chez Sémaphore Conseil. Quant aux sociétés financières spécialisées dans le financement automobile, comme Cetelem Automobile, Viaxel ou CGI, toutes proposent des solutions à destination des apporteurs d’affaires. Mais certaines vont plus loin en proposant également aux distributeurs d’intégrer à leurs sites Internet marchands des simulateurs. C’est notamment le cas de Cetelem Automobile, Viaxel et GE Money Bank.” Ces solutions sont dénommées @tout Fi et Web Promoteur chez Viaxel et CGI. Les captives ? Elles sont rares à ne pas avoir déjà franchi le pas, la plupart des captives proposant des simulateurs de financement : seules quelques entités n’ont pas encore développé leur outil pour des raisons stratégiques, selon Virginie Constant. A ses yeux, c’est notamment le cas de GMAC Banque, Ford Crédit et Mercedes-Benz Finanial Services. “Les plus avancées des captives sont la Diac et Toyota Financial Services”, souligne par ailleurs Virginie Constant. Ces entités proposent toutes deux des outils de simulation avec pré-acceptation de principe en ligne et mise en contact avec leurs réseaux respectifs pour la finalisation des dossiers.

“Les captives utilisent relativement peu l’affiliation et le référencement”

D’autres outils de simulation permettent de comparer les solutions de financement entre elles, comme ceux proposés par Toyota Financial Services ou FGA Capital. Enfin, d’autres commencent à développer la souscription à des services annexes en ligne : c’est le cas de Citroën, qui permet à ses clients acheteurs de véhicules neufs de souscrire aux contrats d’entretien et d’extension de garantie en ligne. Toutes ces solutions sont-elles pour autant synonymes de productions financières accrues ? Il semble que le plus important ne soit pas là. “Il s’agit d’abord et avant tout d’un service supplémentaire”, indique la consultante de Sémaphore Conseil. Résultat : il est difficile de dire si un simulateur favorise les ventes de véhicules d’un constructeur et s’il participe à une hausse du taux de pénétration de la financière qui l’a développé. Des évolutions sont toutefois appelées à se produire et des améliorations restent toujours possibles. “Les outils de simulation vont intégrer peu à peu toutes les nouvelles mesures de la loi Lagarde”, rappelle Virginie Constant, cette dernière pensant notamment aux nouveaux taux d’usures. “Les captives utilisent relativement peu l’affiliation et le référencement, contrairement aux sociétés de crédit indépendantes”, estime en outre Virginie Constant. Mais les choses pourraient ici rester en l’état. Les captives ne doivent surtout pas faire d’ombre aux marques !

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CHIFFRES CLES :

2,7 Md€

C’est ce qu’a rapporté à l’Etat le plan de soutien aux banques, a fait savoir Christine Lagarde, la ministre de l’Economie. Ce plan a été mis en place dans la foulée du déclenchement de la crise économique et financière à l’automne 2008, le gouvernement apportant sa garantie aux banques afin de leur permettre d’emprunter sur les marchés en plus de prendre des participations dans plusieurs établissements bancaires afin de renforcer leurs fonds propres. Christine Lagarde a indiqué lors de cette annonce que Bercy n’attendait plus que “quelques reliquats de Dexia”, la banque franco-belge sauvée de la faillite par la France et la Belgique courant 2008.

300 M€

Il s’agit de la somme investie à ce jour par le Fonds de Modernisation des Equipementiers Automobiles (FMEA) depuis sa création en 2009. Il a procédé à ce jour à 21 investissements, le dernier en date, d’un montant de 10 millions d’euros, ayant été consacré au spécialiste de la fonderie de précision Metaltemple. Le FMEA doit poursuivre son action dans trois directions : le renforcement des synergies entre équipementiers de toutes les sous-filières automobiles, l’accompagnement des sous-traitants dont l’avenir serait rendu incertain par le prochain départ à la retraite de leurs dirigeants et enfin l’appui à la conquête de marchés étrangers. Le FMEA a été créé avec un budget de 650 millions d’euros sur quatre ans. 

51 %

C’est la part qui satisferait l’assureur italien Generali dans la création de la co-entreprise qui fait actuellement l’objet de discussions avec la banque publique russe VTB. Generali souhaite se renforcer en Russie, même s’il y est déjà présent avec une co-entreprise créée avec le groupe tchèque PPF. “Nous sommes assez avancés”, a même fait savoir Giovanni Perissinotto, le directeur général de Generali. Il a aussi fait savoir que la nouvelle entité “ne concernera pas seulement la bancassurance” et que son groupe n’était pas à la recherche d’un accord sur une participation croisée avec VTB. Generali a acquis il y a peu 300 millions de dollars d’actions VTB dans le cadre de la cession par l’Etat russe d’une part de 10 % de la banque.

60,9 %

Il s’agit de la hausse du résultat net part de groupe enregistrée au 1er trimestre par le groupe Crédit Agricole. Il s’est élevé sur la période à pas moins de 1,5 milliard d’euros. Les raisons d’une telle augmentation ? A la fois le dynamisme constaté dans chacun des métiers du groupe et une baisse significative du coût du risque enregistrée entre le 1er trimestre 2010 et le 1er trimestre 2011. Le coût du risque a reculé de 22,1 % au niveau du groupe et de 23,5 % au niveau du seul Crédit Agricole S.A. Chez cette dernière entité, le produit net bancaire a progressé de 9,2 % à périmètre et taux de change constants, avec des hausses dans tous ses pôles-métiers, notamment la banque de proximité, l’international et les services spécialisés. Son résultat d’exploitation a fait plus que doubler en dépassant les 1,2 milliard d’euros.

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