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Les salariés français moins stressés que leurs homologues européens et mondiaux

Publié le 10 octobre 2022

Par Romain Baly
3 min de lecture
Si l'environnement professionnel des Français demeure une source d'anxiété importante, 64 % de nos compatriotes déclarant être stressés au travail, cette tendance s'avère inférieure à celle observée au niveau européen et mondial.
64 % des Français se déclarant stressés au travail. ©AdobeStock

La crise sanitaire, associée aux incertitudes économiques et à un contexte géopolitique anxiogène, pèse sur le moral des Français. Dans le cadre personnel, bien entendu, mais aussi professionnel où d'autres sources d'angoisse se sont révélées, telle que la mise en place de nouvelles organisations de travail ou un contexte rendant parfois précaire l'équilibre de certaines entreprises. La dernière étude "People at Work 2022" d'ADP, leader mondial des solutions de ressources humaines, s'avère riche en enseignements.

 

Réalisée auprès de plus de 32 924 actifs dans 17 pays, dont près de 2 000 en France, celle-ci révèle que 64 % des salariés tricolores déclarent ressentir du stress au travail au moins une fois par semaine. Un résultat en hausse de sept points comparé à l'étude établit début 2020, soit avant le Covid-19, mais qui demeure toutefois inférieur aux tendances observées ailleurs. Cette même donnée s'élève ainsi à 71 % au niveau européen et 67 % au niveau mondial.

 

Les 18-24 ans, les télétravailleurs et les femmes plus touchés

 

Pour en revenir aux Français, ce phénomène d'anxiété hebdomadaire est majoritairement ressenti par les 18-24 ans (74 %), les télétravailleurs (70 % contre 58 % pour ceux évoluant sur site), les femmes (68 % contre 60 % pour les hommes) et enfin ceux évoluant dans les secteurs des médias et de l'information (78 %), des loisirs et de l'hôtellerie (72 %) ou encore de l'informatique et des télécommunications (69 %).  A noter également que 22 % des actifs tricolores se disent stressés tous les jours par leur travail.

 

Parmi les raisons invoquées, figurent des journées jugées trop longues (24 %) ne leur permettant pas de profiter d'un équilibre satisfaisant entre leur vie privée et professionnelle. D'autres expliquent cette sensation par des responsabilités accrues depuis la crise sanitaire (22 %) ainsi que par la crainte de perdre leur emploi (20 %).

 

Un accompagnement à revoir

 

Sur la question du suivi et de l'accompagnement de cet état dans l'environnement de travail, si elles estiment être soutenues par leurs collègues, moins de la moitié des personnes interrogées jugent ne recevoir aucun soutien de la part de leur manager. 33 % du panel indique même que leur entreprise n'a pris aucune mesure pour favoriser leur bien-être mental.

 

Ceux ayant cette chance évoquent, comme initiative, une communication plus fréquente de leur employeur (26 %), un droit à la déconnexion garanti après les heures de travail (18 %) et l'accès à des conseils pour mieux gérer leur stress et leur charge de travail (16 %).

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