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Qui pourra rouler en ville ?

Publié le 11 avril 2011

Par Armindo Dias
2 min de lecture
Huit grandes villes françaises vont tester, dès 2012, la mise en place de Zones d’Actions Prioritaires pour l’Air ou Zapa. La polémique est d’ores et déjà au rendez-vous.
Huit grandes villes françaises vont tester, dès 2012, la mise en place de Zones d’Actions Prioritaires pour l’Air ou Zapa. La polémique est d’ores et déjà au rendez-vous.

Ucar a-t-il anticipé l’avenir lorsqu’il a lancé courant 2008 sa campagne de communication au slogan si controversé (“les pauvres sont dégueulasses, ils polluent”) ? Nombre d’automobilistes risquent en tout cas de se sentir visés lorsque huit grandes villes françaises (Paris, Saint-Denis, Nice, Lyon, Grenoble, Aix, Clermont-Ferrand et Bordeaux) expérimenteront pendant trois ans la mise en place de Zones d’Actions Prioritaires pour l’Air ou Zapa. En effet, tous les véhicules ne seront pas autorisés à circuler de façon temporaire ou permanente dans ces zones, un projet d’arrêté distinguant quatre grands niveaux de pollution pour les deux-roues, les VP, les VUL et les PL. Ces niveaux de pollution ont été établis selon les dates de premières immatriculations des véhicules et bien évidemment seuls les plus récents pourront circuler librement dans les Zapa. Les autres VP, mis en circulation jusqu’au 30 septembre 1997, risquent ni plus ni moins que de se voir infliger une amende de troisième classe, à savoir 65 euros. Une véritable injustice pour l’association “40 millions d’automobilistes”.

“Un projet fait dans la précipitation”

Les restrictions de circulation visées par le projet impacteraient pour l’essentiel les personnes ou familles aux revenus modestes, l’association ayant aussi estimé à 8 millions le nombre de véhicules particuliers mis en circulation avant le 1er octobre 1997 (26 % du parc automobile). “Nous avons le sentiment que ce type de projet incomplet et fortement inégalitaire s’est fait dans la précipitation, considère l’association. La directive européenne sur la qualité de l’air ambiant date du 31 mai 2008 et ce n’est que 3 ans après que le gouvernement français s’en soucie.” La Suède a été le premier pays européen à expérimenter ce type de zones dès 1996, 180 zones à faibles émissions étant aujourd’hui recensées dans 8 pays en Europe (Suède, Allemagne, Royaume-Uni, Autriche, République Tchèque, Danemark, Italie, Pays-Bas). L’Ademe y a constaté que les réductions d’émissions les plus importantes sont celles en particules ou PM10 (jusqu’à 40 % en Suède contre 10 % pour le dioxyde d’azote ou NO2). Quoi qu'il en soit, la polémique est bien là et Paris veut déjà changer la règle en intégrant les émissions de CO2.

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