Plus de 2/3 des automobilistes veulent réduire leur budget
Le premier enseignement qui ressort de l'étude dirigée conjointement par Alphabet et BVA, c'est que 69 % des Français ont clairement envie de réviser à la baisse leur budget automobile. "A ce jour, le coût du transport, tous modes confondus, pèse pour 14 % dans les dépenses annuelles des ménages", confirme Bénédict Charvet, membre du Bipe. Ainsi, 67 % de nos concitoyens estiment que leur voiture leur coûte "très", voire "excessivement" cher.
Les solutions sont nombreuses pour y remédier. "Depuis 2001, le kilométrage moyen parcouru annuellement diminue de 1 % par an", évoque déjà Bénédict Charvet. Mais plus concrètement, 39 % des 1 021 sondés tendent à se tourner vers l'achat d'un véhicule low cost. L'adhésion au covoiturage comme alternative à l'acquisition d'un véhicule séduit également : 56 % des 18-24 ans y seraient favorables. La LLD fait son trou auprès des CSP : 41 % y céderaient. "La mobilité de demain doit être envisagée comme un service", amorce le P-dg d'Alphabet, Oliver Monot.
Payer plus pour protéger ?
Qu'y peuvent les pouvoirs publics ? La question a été posée. A en croire les réponses, les Français attendent davantage une aide sur les véhicules "classiques" que sur les nouvelles énergies. En clair, ils trouveraient plus d'intérêt à la prime à la casse (45 % de suffrages favorables) qu'au bonus écologique instauré l'été dernier sur les véhicules électriques et les hybrides (27 % d'avis positifs).
"Il y a un manque de cohérence dans le discours des politiques, relève Olivier Monot. Le gouvernement aide à l'achat, mais n'aide pas à l'utilisation." En effet, les Français déplorent le manque d'infrastructures pour accompagner le VE. "La gratuité du stationnement dans les parkings équipés de bornes serait une mesure constructive", ont laissé entendre les experts qui ont commenté ces résultats.
Protection de l'environnement et de l'industrie française sont néanmoins au centre de l'attention, selon l'étude de BVA et d'Alphabet : 57 % des sondés se déclarent prêts à payer plus cher pour un véhicule propre et 53 % pour un produit "made in France". Ce que tempère Bénédicte Charvet, du Bipe : "La consommation se fait plus rationnelle que passionnelle, et nos analyses tendent à démontrer que le prix et la sécurité sont les facteurs premiers."
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