Les jeunes diplômés perdent confiance

En 2012, 78% des jeunes diplômés disent s'épanouir dans le monde du travail. Ce score aurait de quoi rassurer et, pourtant, il inquiète car en recul de 6 points par rapport à 2011. C'est un fait, la perception des jeunes actifs, bien que fortement positive, se détériore, à en croire les résultats  du sondage Deloitte/Ifop conduit auprès de 1005 jeunes diplômés (BAC à BAC+5).

En moyenne, les jeunes actifs ont mis deux mois pour décrocher un emploi, après avoir envoyé seize CV et passé deux entretiens. L'étude souligne quelques disparités : en région parisienne, la moyenne est à 23 CV contre 13 en province et les hommes en envoient 11 contre 19 pour les femmes. A noter que 37% des sondés cherchent un poste depuis plus de quatre mois (3 entretiens infructueux, en moyenne), ce qui aboutit à un sentiment pessimiste en hausse de 7 points (58%).

L'enquête de Deloitte/Ifop révèle une tendance forte, la propension à recourir aux filières professionnalisantes pour augmenter ses chances, notamment les IUT. Un quart des titulaires de diplôme d’IUT ont trouvé leur emploi en moins d’une semaine (44% des actifs ayant passé plus de deux entretiens sont diplômés de grandes écoles contre 13% pour les détenteurs d'un IUT).

Autrement, c'est la fuite qui est envisagée car si 73% des jeunes diplômés souhaitent encore évoluer en France, ils sont néanmoins de plus en plus nombreux à projeter leur avenir à l'étranger (27% en 2012 contre 13% en 2011).

Enfin, l'enquête de Deloitte et Ifop s'est penchée sur les solutions proposées par les jeunes : 48 % parlent du développement de la formation (54% des moins de 25 ans) et 42% de l’innovation, pour ce qui est des mesures à long terme. Deux mesures sont des mesures plus immédiates : 47% misent sur le soutien à la compétitivité des entreprises et autant réclament la baisse de la fiscalité des entreprises, pour ce qui a trait au long terme.