L'autopartage, un gouffre gage de visibilité
Séduit par ce système moins couteux et qui permet de faire abstraction des contraintes de circulation et de stationnement en ville, l'autopartage fait de plus en plus d'adeptes. Alors qu'on recensait moins d'une dizaine de services en activité en 2005, on en trouve aujourd'hui 35 dans tout l'Hexagone. Un développement qui permet de fidéliser plus de 46 000 abonnés en 2012.
Face à ce marché en pleine expansion, le groupe d'études économiques Xerfi s'est intéressé au sujet. Selon les conclusions de l'enquête, le marché de l'autopartage constitue aujourd'hui une formidable opportunité de se montrer pour les opérateurs. Qu'il s'agisse des constructeurs automobiles (qui y voient un débouché de plus pour la voiture électrique), des exploitants de transport urbains (qui le voient comme un moyen de développer l'intermodalité), des loueurs de véhicules ou encore des réseaux indépendants, tous ont un intérêt qui les pousse à investir dans ce secteur.
Mais derrière cela, Xerfi montre également la difficulté d'obtenir un retour sur investissement pour chacun des acteurs. Qu'il s'agisse d'un modèle communautaire, commercial ou d'une initiative publique, aucun ne s'avère rentable. En cause, l'importance de l'investissement initial ainsi que des frais d'exploitations très élevés. Lancé à Paris en 2011, l'Autolib' du groupe Bolloré ne réunit pour le moment que 5 000 abonnés. Avec des frais d'exploitation de l'ordre de 80 millions d'euros par an, le groupe espère fidéliser 80 000 personnes pour parvenir à un équilibre budgétaire d'ici 2018.
Malgré cette contrainte, peu d'acteurs comptent faire machine arrière. Leur positionnement sur ce marché est un gage de visibilité, mais aussi une manière de répondre à une nouvelle demande des conducteurs. En cela, le marché de l'autopartage n'est pas prêt de s'écrouler et devrait atteindre les 55 millions d'euros de chiffre d'affaires à l'horizon 2015 (contre 22 millions actuellement).
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