Coyote : de l'aide à la conduite à la gestion de la data en passant par la récupération de véhicules volés
C’est l’heure des préparatifs pour les départs en vacances. Mais au-delà des valises, le trajet en voiture s’organise également. Et Coyote bien connu pour son assistant d’aide à la conduite fait partie du voyage. D’ailleurs, dans quelques jours, le 18 juillet 2022, l’application va accueillir une nouvelle fonctionnalité : la possibilité laissée à la communauté des Coyote de signaler les limites de vitesse erronées sur le boîtier.
Jusqu’à présent, Coyote s’appuyait sur les informations fournies par les autorités et les données de son partenaire cartographique Here. Mais les limitations de vitesse à 80 km/h instaurées par le précédent gouvernement ont mis à mal le circuit d’informations. Des départements sont en effet repassés sur une vitesse de 90 km/h sur certains tronçons avec quelques changements assez inopinés.
5 millions de membres actifs en Europe
Mais si chaque conducteur connaît bien le boîtier et l’application Coyote, puisque la communauté rassemble plus de 5 millions de membres actifs en Europe, peu d’entre eux appréhendent l’étendue des services proposés.
Le groupe français, créé en 2005, est devenu en quelques année le leader européen des services connectés d’aide aux conducteurs. Cette activité historique d’aide à la conduite génère une grande partie du chiffre d’affaires, qui s’élève à 135 millions d’euros en 2021. Mais le groupe, dirigé par Benoît Lambert, a d'autres ambitions, ou tout au moins de grandes voies de développement. Tout d'abord, le rachat de Traqueur, en 2017, lui a ouvert la porte de la récupération des véhicules volés.
L'offre, devenue Coyote Secure, est désormais référencée chez les constructeurs et tient la promesse de récupérer les véhicules même en cas de brouillage de signal, grâce à un boîtier autonome, caché, qui dispose de 4 ans d'autonomie. "93 % des véhicules sont récupérés dans les 48 heures et surtout en bon état", affirme Benoît Lambert qui poursuit notamment les discussions avec les assureurs pour faire reconnaître son efficacité. Covea et Axa ont déjà signé un partenariat au cours de l'année 2021 qui apporte une exonération de franchise en cas d'installation et la promesse de remboursement du service en cas de véhicule non récupéré.
Accords avec la distribution automobile
La distribution automobile s'intéresse de près à ces services, générateurs de marges. En 2021, le groupe Emil Frey France a d'ailleurs choisi Coyote comme l'un de ses partenaires pour ses prestations d'assurance. "Nous avons signé des partenariats avec environ la moitié des plus grands groupes de distribution. Les dirigeants l'ont bien compris ! Nous sommes de gros contributeurs de marges pour le secteur", poursuit Benoît Lambert. Les deux technologies (aide à la conduite et récupération de véhicules volés) lui ont aussi permis d'intégrer le marché des flottes d'entreprises dès 2018.
Gisement de data
Mais c'est également du côté de la data que Coyote travaille activement. Pour l'instant, la collecte s'effectue, de manière anonyme, au travers des services d'aide à la conduite pour les particuliers mais aussi pour les flottes. Le floating car data (ou données de véhicule traceur) permet de collecter des millions de données susceptibles d'être utilisées pour des systèmes de transport intelligent. "Pour l'instant, nous exploitons cette donnée pour l'info trafic mais notre discussion peut porter sur la totalité de l'écosystème automobile", reconnaît Benoît Lambert.
Présent dans plus de 23 pays européens, Coyote vise également une extension de ses marchés. Une des raisons pour laquelle la maison mère de Coyote a levé 240 millions d'euros ? "Pas d'information à venir, il s'agit de la vie classique d'une entreprise. Notre objectif est avant tout de bien structurer l'entreprise et de la faire évoluer", affirme Benoît Lambert.
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