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63 % des Français en faveur des véhicules autonomes

Publié le 16 mars 2018

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Le débat citoyen organisé en janvier dernier a livré ses résultats ce 16 mars, à l'occasion du salon InOut, à Rennes. Premier du genre, cet échange avec les Français a permis de détecter une appétence… sous condition.

 

Les études s'enchaînent et les résultats varient. Mais il apparaît désormais que les Français se prononcent majoritairement en faveur de la venue du véhicule autonome dans le paysage. Cette observation a été faite à la suite du premier débat citoyen, organisé dans cinq villes métropolitaines à la fin du mois de janvier dernier, et dont les enseignements ont été dévoilés ce 16 mars lors du salon InOut, à Rennes.

 

Ils sont en effet 63 % des 321 Français à avoir participé au débat à se déclarer en faveur du véhicule autonome et à juger probable son arrivée sur les routes. L'évolution technologique suscite de la curiosité et un vif intérêt parmi la population qui, durant une journée, a pu échanger avec des experts – volontairement non influencés par des intérêts économiques – pour se faire son opinion. Au terme du débat, seuls 5 % des participants témoignaient toujours de la réticence.

 

Autre preuve de la confiance des Français, ils sont 44 % d'entre eux à déclarer qu'ils embarqueraient "sans hésiter" à bord d'un véhicule sans chauffeur. Soit plus que ceux qui accordent de l'importance à la possibilité de reprendre les commandes (35 %) ou ceux exigeant que l'on puisse contacter un opérateur en cas de besoin (21 %).

 

Les villes comme organisatrices de la mobilité

 

44 %, c'est également la part des citoyens ouvertement prêts à renoncer à leur véhicule personnel, si la mobilité autonome se présente à leur porte. Ce qui, entre les lignes, laisse entendre que le véhicule sans chauffeur sera partagé. Mais tout cela n'émergera que sous certaines conditions. Pour les Français, le véhicule autonome ne saurait s'imposer comme un gadget. Il doit répondre à de véritables besoins.

 

Une idée qui rejoint l'autre enseignement fort de l'enquête, à savoir qu'il ne doit pas constituer un objet de luxe auquel les consommateurs seraient forcés d'adhérer sous la volonté des industriels. Ce qui place les pouvoirs publics devant leurs responsabilités : les Français mettent au défi les Villes de proposer un projet de société concret, dans lequel la mobilité autonome apporte de la flexibilité, de l'économie, de la multiplicité de choix et une plus grande amplitude horaire de service.

 

Ce débat citoyen, le premier du genre, a été organisé par le Forum Vies Mobiles. Bruxelles a manifesté de l'intérêt pour cette démarche inédite dans le monde et attendait les conclusions pour encourager les autres pays membres à imiter la France.

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