Le président de Continental démissionne
"Après un grand effort donné au profit de notre groupe, je dois mettre ma santé au premier plan", a affirmé Elmar Degenhart, cité dans le communiqué. Le président Continental va démissionner en novembre 2020 pour des raisons de santé, après onze ans à la tête du groupe, engagé dans de vastes restructurations face à la crise du Covid 19. Il a "informé le conseil de surveillance de son intention de démissionner de son mandat le 30 novembre pour des soins préventifs urgents", a indiqué Continental dans un communiqué jeudi 29 novembre 2020.
L'instance de surveillance doit désormais être réunie dans "un délai rapide pour décider la nomination de son successeur", précise Continental. Son successeur pourrait être le président actuel de la division automobile, Nikolai Setzer, 49 ans, selon l'agence de presse américaine Bloomberg, qui cite des sources internes.
Elmar Degenhart était à la tête de l'équipementier automobile allemand depuis 2009. Son mandat, le troisième consécutif, devait se terminer en août 2024. Elmar Degenhart "mérite les plus grands remerciements" pour son "bilan couronné de succès", a affirmé le président du Conseil de surveillance du groupe, Wolfgang Reitzle, lui aussi cité dans le communiqué.
Mais le directeur avait également été critiqué pour sa gestion de la restructuration, notamment par certains membres du Conseil de surveillance et des responsables politiques. L'équipementier automobile allemand avait annoncé, en septembre 2020, l'extension d'un vaste programme de restructuration lancé en 2019, visant désormais un milliard d'euros d'économies annuelles dès 2023. "J'aurais aimé participer à notre programme de transformation structurelle", a ajouté Elmar Degenhart.
Au total, près de 30 000 emplois sur 232 000 dans le monde doivent être "modifiés, délocalisés ou abandonnés" d'ici 2029, dont 13 000 se trouvent en Allemagne. Lors du lancement du plan en septembre 2019, le groupe visait seulement 20 000 postes et 500 millions d'économies annuelles d'ici quatre ans. Mais la pandémie du Covid 19, qui a plongé le secteur automobile, déjà mal en point, dans le marasme, a aggravé la situation financière du groupe. (avec AFP)