Continental supprimera 5 500 emplois dans le monde
Le couperet est tombé chez Continental. Alors que depuis le mois de septembre dernier, un plan de suppression de poste se préparait, l'équipementier a révélé les détails, ce 20 novembre 2019. Finalement, ce n'est pas 4 800 comme envisagé un temps, mais 5 500 postes qui seront concernés par la mesure du groupe allemand, rapporte l'AFP.
Le conseil de surveillance a approuvé le projet qui prévoit 4 600 suppressions d'emplois dans cinq usines, dont trois en Allemagne, une en Virginie aux Etats-Unis et une à Pise, en Italie, en plus des 900 emplois en Caroline du Nord et en Malaisie, dont la suppression avait déjà été actée fin septembre 2019. Cet élargissement concerne, outre-Rhin, les 1 800 emplois qui disparaîtront sur le seul site de Babenhausen d'ici 2025, et les 520 salariés de l'usine de Roding qui sera entièrement fermée à l'horizon 2024.
A Pise et à Limbach-Oberfrohna en Allemagne, l'arrêt de la fabrication de composants hydrauliques, d'ici 2028, entraînera la suppression de respectivement 750 et 850 emplois. L'usine située en Virginie sera également fermée, au même titre que celle à Henderson, en Caroline du Nord avec à elles deux quelque 1.400 emplois concernés.
Les pneus et la voiture du futur
Ces décisions permettront à Continental, deuxième fournisseur automobile mondial employant 240 000 personnes, de "soutenir la transition technologique nécessaire et donc notre compétitivité et viabilité future", a expliqué le patron, Elmar Degenhart. De ces mesures, le groupe entend profiter pour réaliser 500 millions d'économies annuelles dès 2023. Mais il affirme par ailleurs, dans son communiqué, avoir "élargi le marché de l'emploi interne" et ses offres de formation pour permettre aux employés de répondre "à la demande interne et externe".
Continental compte se concentrer davantage sur les "activités de croissance et du futur", comme la fabrication de pneus ou la voiture autonome et connectée. L'équipementier a récemment annoncé une perte nette au troisième trimestre de 1,99 milliard d'euros, notamment en raison de la dépréciation de certaines activités affectées par un marché plombé par le Brexit et les conflits commerciaux. Il compte par ailleurs se séparer de sa division transmissions par une mise en Bourse à partir de l'an prochain.