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Industrie

BPI France et la PFA poussent les entreprises automobiles à accélérer

Publié le 20 mars 2019

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
24 entreprises automobiles viennent d'être sélectionnées par la PFA et BPI France pour intégrer le programme d'accélération de la filière automobile. Une première étape qui doit permettre à 150 PME à fort potentiel de se développer dans les trois ans à venir.
Luc Chatel, président de la PFA a lancé officiellement la première promotion des entreprises sélectionnées dans le programme d'accélération de la filière automobile.

 

"Transformer des pépites en champions" : l'objectif de Luc Chatel, président de la Plateforme Automobile est clairement affiché. Ces 24 pépites, toutes des PME et des entreprises de taille intermédiaire de la filière automobile vont pouvoir bénéficier du programme d'accélération mis en place par la PFA et BPI France.

 

Ce programme dédié aux PME et entreprises de taille intermédiaire est l'un des dispositifs prévus dans le cadre du contrat de filière automobile, signé en mai 2018. "4 000 entreprises sont recensées dans l'industrie automobile en France. Cette filière a besoin de solidarité pour que tout le monde soit tiré vers le haut", a déclaré Luc Chatel lors d'un dîner qui réunissait les dirigeants de ces entreprises, les équipementiers, BPI France et la PFA.

 

Fonds de 6 millions d'euros

 

24 entreprises composent cette première promotion mais ce sont 150 PME à fort potentiel qui devraient être aidées dans les 3 ans à venir grâce aux fonds collectés. Le financement du programme, doté de 6 millions d'euros, s'effectue à 75 % par les équipementiers Faurecia, Valeo, Plastic Omnium et Michelin qui versent un million d'euros chacun sur trois ans. Les constructeurs français par le biais du CCFA, apportent 500 millions d'euros et la BPI accompagne à hauteur de 1,5 million d'euros.

 

"Nous traversons actuellement une rupture dans notre industrie qui nous impose la solidarité et qui ne peut passer que par l'accompagnement", a déclaré Patrick Koller, directeur général de Faurecia. "Nous avons besoin de mieux connaître nos fournisseurs, de les accompagner à l'étranger et dans l'évolution de la technologie. Nous avons besoin de la compétitivité de ces sociétés."

 

De la première monte au recyclage

 

Trois critères principaux aident à la sélection des entreprises : le potentiel de développement, la solidité financière et la volonté des dirigeants de travailler collectif. En revanche, être présent en première monte n'est pas une obligation. Ainsi, le groupe de démolition et de recyclage GPA figure parmi les entreprises embarquées dans la première promotion, aux côtés d'entreprises telles que Niort Frères, spécialiste de la distribution de pièces de rechange automobile ou encore Delfingen (voir la liste des entreprises en pièce jointe).

 

Philippe Haffner, patron d'Haffner Energy, participe à ce premier programme. Son entreprise propose une solution de production d'hydrogène renouvelable à partir de biomasse. "Intégrer ce programme nous a permis d'organiser une levée de fond afin de nous développer. La mobilité sera pour nous un débouché majeur et ce côté promotion va nous permettre de créer des liens très fort avec le monde de l'automobile", explique le dirigeant.

 

Lors de la crise financière de 2008 et de ses conséquences sur l'industrie, BPI France avait déjà épaulé des PME en difficulté. Cette fois, pas de difficultés immédiates mais le besoin de gagner en efficience et en innovation. "L'industrie automobile doit relever des défis considérables, le tout dans un contexte avec un marché qui se tasse  et des menaces commerciales fortes. La nouvelle réglementation européenne va également obliger de renouveler 100 % du parc automobile dans les 10 années à venir avec un tiers de véhicules 100 % élecriques, un tiers d'hybrides rechargeables et un tiers de thermiques. Nous devons donc miser sur l'innovation et la compétitivité" a conclu Luc Chatel.

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