Un marché des flottes solide avant WLTP

Jusqu’ici, tout va bien. Le secteur des flottes ne s’est pas complètement détraqué avant la bascule au 1^er septembre dans l’ère du cycle WLTP. En août, 53 718 véhicules particuliers et utilitaires légers ont été immatriculés à titre professionnel en France (LLD + sociétés + administrations). Un total supérieur de 20,3 % à celui d’août 2017. Cette hausse s’avère plutôt raisonnable vu le contexte. Rappelons que le marché global a progressé de 35 % avec des canaux tactiques à des niveaux record.

On note toutefois que les voitures particulières ont eu le vent particulièrement en poupe chez les pros avec un bond des immatriculations de 29,4 %, à 34 127 unités. Mention spéciale pour les modèles essence avec 9 208 mises à la route au compteur, un volume en ascension spectaculaire de 121,6 % ! Les autres énergies ont en revanche réalisé des performances dans la lignée de celles constatées depuis le mois de janvier : 22 472 unités pour le diesel (+9,4 %), 1 960 pour les hybrides (+52,3 %) et 473 pour les électriques (+27,5 %).

Du côté des utilitaires légers, le mois d’août a été de bonne facture avec 19 591 immatriculations (+7,25 %). Mais faute d’incitation fiscale, les alternatives au diesel se contentent des miettes : 763 unités pour l’essence (+87 %) et 306 unités pour l’électrique (-28 %).

Un bilan 2018 très positif

Grâce à ce mois d’août nourri en immatriculations, le marché des flottes consolide son bilan depuis le mois de janvier. Tout cumulé, il pointe à 539 759 unités, un volume en progression de 7,4 % par rapport à 2017. Si le diesel stagne aux alentours de 430 000 véhicules, l’essence (+53 %, 82 000 unités), l’hybride (+49,3 %, 17 000 unités) et l’électrique (+33 %, 9 200 unités) s’en donnent à cœur joie.

Les mouvements au niveau des énergies sont particulièrement sensibles du côté des voitures particulières. Sur les 319 438 VP immatriculés à titre pro depuis janvier (+10,6 %), une majorité roule certes au diesel, mais ce carburant perd peu à peu de sa superbe. On comptabilise ainsi 223 352 mises à la route de diesel depuis janvier, un total en repli de 0,7 %. Dans le même temps, l’essence grimpe de 51,8 %, à 74 300 unités, l’hybride de 50 %, à 16 500 unités, et l’électrique de 34,5 %, à 5 176 unités. Notons que le diesel représente désormais moins de 70 % des immatriculations VP en entreprises, contre près de 78 % à pareille époque en 2017.

Concernant les utilitaires légers, le marché s’élève à 220 321 unités. Un volume en timide hausse de 3 %. Comme évoqué précédemment, le diesel asphyxie les autres énergies avec 207 649 représentants, soit une part de marché de 94,3 %.

Les marques françaises performantes

Cette accélération de l’activité sur le secteur des flottes profite avant tout à Renault et Peugeot. Les deux marques cumulent respectivement 82 909 (+15 %) et 73 762 (+15,1 %) immatriculations de voitures particulières depuis janvier. Citroën n’est pas à pareille fête avec des volumes en repli de 2,3 % (26 835 unités). Parmi les performances à souligner, celles de Ford (+24,4 %, 12 483 unités), Fiat (+38,1 %, 8 222 unités), Skoda (+21,6 %, 5 061 unités), DS (+76,4 %, 3 336 unités) et Seat (+67,7 %, 2 545 unités). A l’inverse, Audi (-1,2 %), Mercedes-Benz (-4,5 %), BMW (-16 %) et Mini (-8,9 %) ne tirent pas profit de cette dynamique de marché.

Complétons ce tour d’horizon en signalant que les trois voitures particulières les plus prisées par les entreprises sont, dans l’ordre, la Renault Clio (26 526), le Peugeot 3008 (24 538) et la Peugeot 308 (15 617). Les marques françaises trustent les dix premières places du classement. Volkswagen parvient à se hisser en 11^e position avec le Tiguan, suivi de près par la Golf.

Sur le marché des utilitaires, Renault domine toujours les débats avec 70 259 immatriculations (+0,1 %), devant Peugeot (44 891 unités, +5,9 %) et Citroën (40 911 unités, +11,8 %). Ford demeure la première marque importée devant Fiat et Volkswagen. Quant au modèle le plus en vue, il s’agit sans surprise du Renault Kangoo avec 18 145 immatriculations, devant le Citroën Berlingo et la Renault Clio.