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Industrie

Bosch Rodez acte sa transition

Publié le 5 juillet 2018

Par Romain Baly
2 min de lecture
Les syndicats et la direction de l'usine Bosch de Rodez ont signé un accord de transition impliquant le déblocage d'une enveloppe de 14 millions d'euros pour moderniser le site et sauvegarder des emplois.
L'avenir de 700 des 1 600 employés était en suspens.

 

Premier site de fabrication du groupe en France et principal employeur de la région Occitanie, l'usine Bosch d'Onet-le-Château, près de Rodez, entrevoit une sortie de crise. Réunis en comité de direction extraordinaire mercredi 4 juillet, les organisations syndicales et la direction du site ont signé un accord de transition actant la mise en place d'un nouveau projet industriel pour la période 2018-2021. Très attendue, cette signature va permettre de moderniser massivement l'usine tout en évitant un plan social pour 700 des 1 600 salariés.

 

Une enveloppe de 14 millions d'euros sera ainsi débloquée par Bosch dans le but de moderniser une ligne de production d'injecteurs. A plus long terme, 30 autres millions pourraient être investis afin de préparer la diversification de l'usine. Dans les années à venir, celle-ci pourrait ainsi être amenée à se tourner vers divers secteurs tels que l’aéronautique, l’hydrogène et d’autres applications automobiles, ainsi que l’horlogerie. Une façon de pérenniser cet outil industriel dans un contexte de baisse significative des modèles diesel.

 

Un recours limité à l'activité partielle

 

Si les syndicats Sud, CFDT et CFE-CGC ont signé cet accord, la CGT, quant à elle, s'est abstenue, dénonçant dans un communiqué un "accord de compétitivité sans contrepartie. Bosch joue les précurseurs en matière de recul des droits sociaux et de l'emploi en France". Interrogé par nos confrères de l'AFP, Cédric Belledent, délégué Sud de l'usine, n'est pas de cet avis. "On a pris nos responsabilités. Si on ne signe pas, c'est un PSE pour la fin de l'année pour 700 personnes."

 

"C’est un accord juste qui nous permet de poursuivre les actions afin de préparer l’avenir du site de Rodez", juge Heiko Carrie, président de Robert Bosch France et Benelux. Pour limiter le recours à l'activité partielle, Sud précise que cet accord prévoit des mesures sur le temps de travail des seniors sur la base du volontariat, l'impossibilité pour les salariés de mettre notamment leurs RTT et leurs congés d'ancienneté sur leurs comptes-épargne-temps.






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