Verdissement des flottes : une entreprise sur trois est déjà en règle avec les objectifs 2025
Longtemps alimenté par les achats des particuliers, le marché du 100 % électrique est porté depuis le début de l’année 2025 par les personnes morales. Ces dernières représentent désormais 59,4 % des acquisitions, avec un pic à 67,4 % au mois de mai. À partir de fin 2024, la part des véhicules électriques au sein des immatriculations des professionnels a en effet considérablement augmenté, passant même devant celle des hybrides rechargeables, désormais impactées par la fiscalité.
L’introduction récente par le gouvernement de sanctions financières en cas de non-respect de la trajectoire de verdissement des flottes semble donc avoir joué un rôle déterminant dans cette bascule. Et pour cause, selon un recensement réalisé par AAA Data, 3 546 entreprises françaises (hors automobile et services financiers) seraient concernées par les seuils fixés par la loi LOM.
Sur 105 508 achats (VP et VUL) réalisés par ces entreprises en 2025, 21,8 % d’entre eux concernent un véhicule électrique ou hybride rechargeable. Ainsi, une entreprise sur trois (34,3 %) serait déjà en règle avec les objectifs de 2025, ces derniers les obligeant à avoir plus de 15 % de véhicules légers à faibles émissions au sein de leur flotte, sous peine de pénalités.
De grandes disparités selon le type d’entreprise
Mais le stade de verdissement de flotte diffère suivant la taille de l’entreprise. À titre d’exemple, 49,2 % des grandes entreprises possèdent déjà plus de 15 % de véhicules électriques ou hybrides rechargeables au sein de leur parc automobile, tandis que cette part tombe à 30,3 % pour les entreprises intermédiaires. Le constat est même encore pire pour les PME, car seules 16,9 % d’entre elles ont, pour l’heure, rempli leurs objectifs d’électrification en 2025.
De son côté, l’Avere-France a mené une enquête auprès de 51 gestionnaires de flottes, dont la majorité des répondants sont des grandes entreprises déjà inscrites dans une démarche d’électrification. Les résultats sur cet échantillon montrent encore une fois de grandes disparités selon la taille du parc.
©Avere-France
Par exemple, 12 % des flottes de taille moyenne (entre 100 et 1 000 véhicules) interrogés déclarent n'avoir toujours aucun véhicule électrique à ce jour, alors qu'elles sont pourtant concernées par la loi LOM. Les grandes (entre 1 000 et 10 000 véhicules) et très grandes (plus de 10 000 véhicules) flottes ont, quant à elles, toutes entamé le verdissement de leur parc.
En parallèle, 94 % des répondants déclarent avoir des objectifs supérieurs aux seuils de la loi LOM, avec 90 % des entreprises qui intégreront des véhicules électriques dans leurs renouvellements de véhicules lors des trois prochaines années. L'enquête montre également que 90 % des gestionnaires considèrent que l'électrification génère un temps de travail supplémentaire (+37 % d'équivalent temps plein en moyenne), soulignant l'importance de l'accompagnement dans cette transition.
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