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La Renaulution utilitaire est en marche

Publié le 29 avril 2025

Par Damien Chalon
6 min de lecture
La marque au losange va produire trois nouveaux utilitaires légers 100 % électriques uniques en leur genre. Le trio Trafic, Estafette et Goelette bénéficient de la technologie 800 V développée par Ampere, la promesse d’une recharge très rapide et d’une autonomie pouvant atteindre 450 km.
renault trafic électrique
Renault proposera trois nouveaux utilitaires électriques en 2026, dont le Trafic à 450 km d'autonomie. ©Renault

Début février 2025, Renault annonçait l’arrivée courant 2026 de trois nouveautés au sein de sa gamme d’utilitaires légers : le Trafic, l’Estafette et la Goelette. Trois modèles développés par sa filiale Flexis codétenue avec Volvo Group et CMA CGM.

 

Le salon du véhicule utilitaire de Birmingham, en Angleterre, qui ouvre ses portes ce 29 avril 2025, est l’occasion pour la marque au losange de lever le voile sur le design définitif de cette nouvelle génération, mais surtout d’en dire plus sur son contenu technique.

 

Deux tailles de batteries

 

Le Trafic, l’Estafette et la Goelette seront, rappelons-le, exclusivement proposés en versions 100 % électriques, et ce à compter du second semestre 2026. Le Trafic thermique actuel continuera sa carrière en parallèle, sur la même ligne de production au sein de l’usine Renault de Sandouville (76).

 

Les nouveaux venus seront proposés avec deux solutions de batterie, afin de répondre aux différents besoins des clients. Renault proposera tout d’abord une batterie LFP (lithium-fer-phosphate) de 60 kWh au prix qualifié d’"ultracompétitif", ainsi qu’une autre NMC (nickel-manganèse-cobalt) de 81 kWh offrant une meilleure densité énergétique.

 

 

Grâce à la technologie 800 V développée par Ampere, cœur du réacteur des trois modèles, la marque au losange annonce un plein de 15 à 80 % en moins de 20 minutes. Nous verrons par la suite que bien d’autres éléments inédits découleront des choix technologiques opérés par Flexis et Renault.

 

Jusqu’à 450 km d’autonomie pour le Trafic

 

Sur le Trafic, modèle phare de cette offensive à venir, Renault communique une autonomie allant de 350 à 450 km en cycle WLTP. Ce produit bénéficiera, comme ses compères, d’un moteur Valeo de 197 ch (300 Nm de couple) placé sur l’essieu arrière.

 

Le Trafic en photos :

 

 

Ce nouveau Trafic électrique, limité à 1,90 m de hauteur pour accéder aux parkings souterrains, sera décliné en deux longueurs. Tout d’abord en L1 de 4,87 m offrant 5,1 m3 de volume de chargement, puis en L2 de 5,27 m annoncée à 5,8 m3.

 

 

L’allure très moderne de ce fourgon est un élément qui suscitera à coup sûr l’intérêt des pros. Un look avant-gardiste incarné notamment par le bandeau lumineux à l’avant intégrant un losange rétroéclairé ou encore des feux arrière à la signature lumineuse en 3D.

 

Un physique avantageux qui n’interdit pas les éléments de protection, élément de base d’un bon VUL. Le Trafic en est largement pourvu. Il mise enfin sur un cockpit dernier cri avec son combiné d’instruments de dix pouces et son écran central de douze pouces, sans oublier les nombreux rangements, tant en partie basse de la cabine qu’en partie haute.

 

La Goelette pour les transformations, l’Estafette pour la livraison

 

Pour les versions transformées et carrossées (bennes, cellule frigo ou grand volume…), Renault misera sur la Goelette offrant 200 km d’autonomie au minimum. Cette dernière repose sur la même plateforme (face avant et habitacles identiques, deux mêmes longueurs) mais dispose d’essieux renforcés, de quoi booster la capacité de chargement à 1,4 tonne.

 

La Goelette, présentée comme une concurrente du Goupil G6 et du futur PV5 de Kia, sera proposée directement à la sortie de chaîne en boîte grand volume (jusqu’à 15 m3), en cabine approfondie ou encore en châssis-cabine ouvrant la voie à toutes les transformations possibles par les carrossiers agréés par la marque au losange.

 

La Goelette en photos :

 

 

Passons enfin à l’Estafette au format peu commun. Ce modèle haut perché (2,60 m) sera destiné aux acteurs de la livraison urbaine. Seule la version longue (5,27 m) est mise à contribution pour limiter les déclinaisons et surtout répondre au cahier des charges souhaité par les clients, consultés en amont.

 

 

Le quotidien des livreurs sera simplifié puisqu’il leur sera possible de naviguer vers la zone cargo sans sortir du véhicule. Une zone aménageable de 9,2 m3 de laquelle il sera possible de sortir par l’arrière, une fois le rideau à lames levé. Ce système a été préféré aux portes battantes.

 

L’Estafette, donnée entre 270 et 350 km d’autonomie selon la batterie, sera la dernière du trio à arriver sur le marché. À ce jour, aucun concurrent direct n’a été identifié par Renault pour ce produit.

 

SDV : des véhicules centrés sur le logiciel

 

Le principal point commun aux trois modèles à venir est leur plateforme SDV, pour software defined vehicle. Tout est centré sur cette architecture logicielle, aux performances rares dans le secteur automobile. Vitesse de connexion, capacité de mise à jour à distance, niveau de sécurité, maintenance prédictive… Tous ces curseurs sont poussés à leur maximum.

 

L'Estafette en photos :

 

 

À titre d’exemple, les mises à jour permettront d’ajouter des fonctionnalités adaptées à chaque métier tout au long de la vie du véhicule. Mieux, les entreprises disposant de leur propre système d’exploitation pourront intégrer celui-ci dans le système multimédia du véhicule.

 

La maintenance prédictive sera quant à elle utile pour anticiper l’usure de certaines pièces, comme les pneus en tenant compte du style de conduite et pas seulement en fonction du kilométrage.

 

 

La technologie SDV prendra également vie via les écrans évoqués auparavant. Le nouveau système d’exploitation sera associé à l’univers Google-Androïd et offrira une navigation spécialement conçue pour les utilitaires légers intégrant par exemple les dimensions des véhicules et leur chargement pour éviter les routes inadaptées.

 

Viendra s’ajouter un planificateur de routes électriques pour identifier les meilleurs itinéraires et les éventuelles pauses recharge. Cette architecture SDV constitue le pilier de cette nouvelle gamme, à un niveau insoupçonné. Renault estime en effet que d’ici 2030, le logiciel représentera 40 % de la valeur des véhicules. Une nouvelle ère est bel et bien en train de s’ouvrir pour le monde des utilitaires légers.

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