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Industrie

Vedecom vise les 4 millions d'euros de chiffre d'affaires

Publié le 4 avril 2018

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
L'Institut Vedecom poursuit sa montée en puissance. Il compte multiplier par quatre son chiffre d'affaires en 2018, par l'intermédiaire de sa filiale Vedecom Tech. Par ailleurs, il se prépare à industrialiser la recharge par induction.

 

Après une phase d'amorce, Vedecom Tech nourrit de grandes ambitions pour 2018. La filiale de l'Institut Vedecom en charge de la commercialisation des technologies et services doit passer d'un chiffre d'affaires de 1 million d'euros, en 2017 à 4 millions d'euros sur l'ensemble de l'exercice en cours, selon les propos tenus par le président, Remi Bastien, au Journal de l'Automobile.  

 

"Il y a toute une montée en puissance qui est en train de s'opérer. Nous avons un objectif ambitieux de 4 millions d'euros, en estimant que la barre des 3 millions d'euros est tout à fait réaliste", a confié Remi Bastien en marge de l'événement annuel de Vedecom, qui se tenait, ce 4 avril 2018, sur le site de Versailles Satory (78). La croissance sera portée par la vente de briques technologiques, notamment celles développées dans le cadre du programme européen Autopilot. Vedecom va également honorer des commandes de moteurs électriques et opérer des expérimentations. "Nous allons aussi accompagner certains des chercheurs vers la constitution de start-up."

 

Les assureurs vont faire leur entrée

 

Interrogé sur l'affaire de l'accident mortel d'Uber et Volvo aux Etats-Unis, le président de l'Institut juge que cette affaire démontre la nécessité d'évoluer par étape, en concentrant les efforts sur la sûreté de fonctionnement. "Je pense que certains acteurs se sont mis en déséquilibre avant, en cherchant à aller trop vite sur la mise en service de fonctionnalités, estime Remi Bastien. On pourra nous taxer de conservateurs, mais nous nous assurons en permanence un très haut de sécurité. Cette affaire nous confirme que la société est prête à tolérer l'erreur humaine, mais ne comprend pas celle d'une machine. Ce qui place la barre très haut."

 

Un message et une méthode opérationnelle qui siéent aux partenaires, dont les périmètres vont s'élargir. En effet, après la Fédération nationale des assureurs, ce sont les compagnies elles-mêmes qui vont venir gonfler les rangs. Vedecom va finaliser sous peu des contrats d'adhésion. Rémi bastien table sur la fin du premier semestre. Ce qui donne encore un peu plus de poids aux rumeurs concernant la Covea, entre autres.

 

Confiance dans le plan gouvernemental

 

En tant que membre du plan Nouvelle France industrielle, initiée par Arnaud Montebourg et repris par Emmanuel Macron, comme ministre puis comme président de la République, Vedecom se réjouit des annonces faites le 30 mars dernier en faveur du véhicule autonome. "Le Gouvernement a une stratégie d'investissement sur des secteurs de l'économie prometteurs et celui-ci en est un. La nomination d'Anne-Marie Idrac sur ce dossier est un signe fort des convictions", témoigne sa confiance Remi Bastien.

 

Pour rappel, Vedecom participe à l'appel à manifestation d'intérêt du Gouvernement, dans l'optique de mettre en place un système de transport autonome à la demande, sur le modèle de l'expérimentation menée entre la gare RER de Massy-Palaiseau et le centre de recherche du plateau de Saclay. L'Institut avait investigué ce service lors du congrès ITS de Strasbourg, en juin 2017.

 

L'induction cherche son modèle économique

 

Vedecom, c'est aussi l'électrification des véhicules. Pour le président de l'institut de recherche et développement, l'arrivée de Luc Chatel à la tête de la PFA va permettre de franchir un palier, alors qu'il prévoit de son côté d'accélérer la manœuvre. "Il y a deux chemins, celui de la technologie et celui du modèle économique", distingue-t-il ses chantiers majeurs.

 

Prenons l'aspect technologique. Vedecom dit approcher d'une version industrialisable de la recharge dynamique par induction. Reste à régler des problématiques de rayonnement électromagnétique pour lever les dernières craintes. "Nous devons encore trouver un modèle optimisé en termes de prix pour la production de masse", résume Remi Bastien. Sur le plan du schéma d'affaires, il faut identifier les acteurs prêts à s'engager. Le profil des concessionnaires d'autoroutes apparaît comme le plus pertinent. Vinci Autoroutes fait bien partie des membres de l'institut.  

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