Marc Ferracci milite pour un plan d'aide européen pour l'automobile
Michelin a récemment annoncé la fermeture de ses usines de Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan), impactant 1 254 salariés. L'été dernier, Valeo avait déjà annoncé vouloir se séparer de trois sites en France, employant près de 1 000 personnes. Tous les signaux s'affichent au rouge pour l'industrie automobile en France.
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Marc Ferracci, ministre de l'Industrie, redoute une série de plans sociaux dans les semaines à venir. L'automobile et la chimie sont les deux secteurs qui seraient les plus durement touchés. Selon la plateforme de l'automobile (PFA), les grands groupes de l'industrie, pourraient s’adapter à la crise qui s'annonce. Mais les fournisseurs et les équipementiers des rangs 2 et 3, sont déjà dans une situation impossible.
Une saignée industrielle inévitable ?
En visite sur le site Michelin de Cholet, ce dernier a souligné l'importance d'une coordination européenne, notamment dans le secteur automobile, où un plan d'urgence est en préparation.
Avec 32 000 suppressions d’emplois déjà annoncées en Europe au premier semestre 2024, l'industrie automobile peine à rivaliser face à l'Asie et aux États-Unis. Marc Ferracci plaide pour une réponse concertée et commune avec l'Europe.
"Les chaînes de valeur sont complètement intégrées. Vous avez des fournisseurs en Allemagne pour des constructeurs qui sont en France, et vous avez des fournisseurs qui sont en France pour des constructeurs qui sont en Allemagne. La protection commerciale vis-à-vis des véhicules chinois doit se concevoir au niveau européen", a-t-il répété sur les ondes de France Inter samedi 9 novembre 2024.
Vers un Clean Industrial Act
Selon ce dernier, la Commission européenne prépare un Clean Industrial Act pour le premier semestre 2025. Une législation européenne, dans laquelle un certain nombre de mesures pourraient être intégrées. Dont un bonus à l'échelle européenne, voire un "emprunt commun" pour soutenir l’industrie propre.
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Ce dernier a également confirmé la baisse envisagée pour le bonus écologique en 2025. "Dans le contexte budgétaire qui est le nôtre, nous essayons de trouver le meilleur équilibre et de trouver d'autres leviers quand on a des contraintes budgétaires. Notamment, celui de verdir les flottes d'entreprises et de les contraindre à acheter des véhicules électriques", a-t-il rappelé.
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