Goodyear dans le rouge
Sur l’ensemble de l’année 2010, Goodyear a essuyé une perte de 216 millions de dollars, réduite par rapport aux 375 millions de dollars enregistrés un an plus tôt. Par action, cela représente une perte de 89 cents alors que les analystes tablaient sur un bénéfice de 38 cents hors éléments exceptionnels. De son côté, le chiffre d’affaires a progressé de 16 % sur un an pour atteindre 18,8 milliards de dollars, soit mieux qu’attendu. En fait, le troisième manufacturier mondial est resté dans le rouge pour les trois derniers mois de l’exercice, avec une perte nette de 177 millions de dollars à comparer au bénéfice de 107 millions un an plus tôt. Un résultat qui inclut les 213 millions de dollars de charges exceptionnelles de "rationalisation d’activités, dépréciations et amortissements", entre autres. En excluant ces éléments, le groupe a dégagé un bénéfice de 16 cents par action alors que les analystes tablaient sur une perte de 7 cents. Dans ce contexte, la fermeture de l’usine d’Union City dans le Tennessee qui employait 1 900 salariés, permettra des économies de 80 millions de dollars par an mais a entraîné une charge exceptionnelle de 160 millions de dollars au quatrième trimestre. Pourtant, sur ce quatrième trimestre, les ventes du manufacturier américain ont progressé de 14 % pour atteindre 5,1 milliards de dollars, grâce à une hausse des volumes et des prix. "Nous continuons sur une bonne dynamique pour 2011 et prévoyons que la croissance sur nos segments va entraîner une croissance de 3 à 5 % des volumes de ventes de Goodyear", précisait Richard Kramer, le P-dg du groupe. Ainsi, en dépit d’une hausse de plus de 40 % du caoutchouc naturel depuis octobre, Goodyear de préciser qu’il gère cette envolée grâce à ses réserves qui restent "amples" et en "substituant des matériaux". On rappellera que le caoutchouc naturel ne pèse aujourd’hui que 10 à 15 % de la composition d’un pneu VL contre 40 % pour le PL.