Continental : perdre moins c'est gagner plus

...Continental, Karl-Thomas Neumann, a estimé que le groupe avait rempli ses objectifs, puisqu'au deuxième trimestre, il a dégagé un bénéfice avant impôt et intérêt (EBIT) de 38,8 millions d'euros, contre une perte de 165 millions d'euros au trimestre précédent. Mais attention à l'effet mécanique ! De tels chiffres n'annoncent pas la fin de la crise pour Conti. L'activité n'a pas franchement retrouvé de sa superbe, puisque le chiffre d'affaires a de nouveau lourdement chuté, de près de 30 % à 4,76 milliards d'euros. D'autre part, L'EBIT des six premiers mois de 2009 reste lourdement négatif, à - 126,2 millions d'euros. Il était, pour info, de + 912,4 millions d'euros au premier semestre 2008… La petite bonne nouvelle, c'est en fait les dépenses qui se réduisent et pèsent de moins en moins sur la dette. Les fermetures de sites (notamment Clairoix) et les différentes suppressions de postes opérés dans le groupe (16.000 salariés depuis septembre 2008), offrent donc une respiration salutaire, mais gare à l'arbre qui cache la forêt… La stratégie de l'équipementier sera présentée fin juillet. Là, nous saurons si le bilan trimestriel détaillé du groupe permettra un rapprochement avec le groupe familial Schaeffler, qui s'est gravement endetté pour prendre le contrôle de Continental, mais s'est brûlé les doigts. En effet, Schaeffler s'était retrouvé à cours de liquidités en raison de la crise économique et en proie à un rachat de la part de Continental, déjà trois fois plus gros que lui…