Planétaire
du pays ; une invitation, répondent les investisseurs étrangers, que les efforts commerciaux et stratégiques répétés du gouvernement canadien ont su émouvoir. Toyota va construire une unité de production, Ford, DaimlerChrysler et General Motors (sous réserve des dernières décisions de Rick Wagoner) développent leurs investissements, l'ensemble de ces constructeurs devrait apporter environ 5,3 milliards de dollars canadiens… Ces faits mis au regard des déboires des constructeurs américains dans leur pays déconcertent au premier abord tant on a du mal à penser délocalisation entre deux Etats d'Amérique du Nord, les Etats-Unis et le Canada. Pourtant il fait mieux vivre en Ontario qu'à Detroit, la Mecque de l'industrie automobile. L'explication serait historique et, d'une certaine manière, exemplaire. Il y a un peu plus de 10 ans, le Canada affichait pertes, chômage, récession, une véritable descente aux enfers que les canadiens n'ont pas attribuée à la mondialisation, à la concurrence asiatique ou aux démons des fonds de pension. Ils l'ont considérée comme un échec de leur gestion et ont mis tous les moyens - institutionnels et privés - pour devenir compétitifs et reconquérir la confiance de leurs concitoyens et de leurs clients. La croissance est revenue, l'innovation a attiré, les entreprises ont séduit. Tous les moyens, institutionnels et privés… en Amérique du Nord. C'est donc possible ? A condition de vaincre ses propres démons. Chez nous aussi.
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