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Distribution

Les habitudes digitales des acheteurs internationaux

Publié le 5 juin 2015

Par Benoît Landré
4 min de lecture
Une étude réalisée par le cabinet Accenture a passé au crible les habitudes de consommation des acheteurs automobiles dans huit pays.

Cette vaste étude a été menée en décembre 2014 auprès de 10 000 propriétaires de véhicules dans huit pays : Brésil, Chine, France, Allemagne, Inde, Italie, Japon et Etats-Unis. Le premier enseignement confirme l’influence désormais incontournable du canal Internet dans l’acte d’achat, et ce quel que soit le pays étudié. Ainsi, 80 % des automobilistes à la recherche d’un nouveau véhicule recourent, sous une forme ou une autre, aux technologies numériques pour se documenter sur leurs modèles préférés. Près des deux tiers (62 %) des personnes interrogées amorcent le processus d’achat en ligne, notamment en consultant les réseaux sociaux, avant même de se rendre dans une concession.

En revanche, si 93 % des Chinois et 81 % des Brésiliens interrogés admettent avoir déjà acheté une voiture neuve en ligne et être prêts à passer à l’acte, ils ne sont plus que 48 % en France et 20 % au Japon.

Les Chinois plébiscitent les enchères en ligne, les Japonais moins

Le fossé entre la Chine et le Japon s’exprime également sur l’achat d’un véhicule d’occasion en ligne via le système des enchères. Ainsi, 60 % des Chinois interrogés ont répondu être intéressés par ce canal, contre seulement 17 % chez les Japonais. Ils sont également une majorité à avoir répondu par l’affirmative au Brésil (55 %) et en Inde (53 %), tandis que cette perspective semble susciter moins d’engouement en France (73 % de non) et en Allemagne (62 % de “nein”).

A la question “Avez-vous déjà revendu votre voiture d’occasion sur Internet et envisageriez-vous de le faire ?”, les Brésiliens (80 %), les Chinois (84 %), les Indiens (81 %) et les Italiens (74 %) ont répondu positivement. A l’inverse, les Japonais (78 % de non) se montrent moins favorables à l’idée de revendre leur VO en ligne.

Les acheteurs chinois sondés se montrent tout aussi enthousiastes à l’idée d’échanger leur véhicule d’occasion en ligne (84 %), tandis que 31 % des Brésiliens sont même déjà passés à l’action. En revanche, 75 % des Français et 85 % des Japonais ont répondu par la négative.

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FOCUS - Le VO gagne ses lettres de noblesse en Chine

Il se vend actuellement en Chine un véhicule d’occasion pour quatre véhicules neufs, un ratio très en dessous des tendances que nous observons en Europe ou aux Etats-Unis, où il se vend en moyenne trois véhicules d’occasion pour un neuf, et qui témoigne d’un marché de la seconde main encore marginal. “Il y a dix ans, l’idée même d’une vente d’occasion n’existait pas pour un concessionnaire chinois”, rapporte à l’AFP Mathieu Vennin, un responsable de Peugeot dans le pays. Cependant, de la croissance exponentielle du marché chinois ces dernières années a commencé à émerger un marché de la seconde main plus structuré, qui confirme son essor d’année en année sous l’impulsion, notamment, des constructeurs. Ainsi, les ventes d’occasion ont bondi de 16,3 %, à 6,05 millions de véhicules, selon la fédération des concessionnaires CADA. Dans le même temps, les ventes de véhicules neufs ne progressaient que de 6,9 %. Au-delà des explications structurelles, cette envolée s’explique par le déploiement de systèmes de certification et autres labels destinés à rassurer le client, mais également à distinguer l’offre des réseaux de celles des revendeurs non agréés. L’AFP rapporte que ces acteurs pèsent encore 95 % des ventes d’occasion, sans garantie sur l’état du véhicule, et à des prix plus attractifs grâce à une fiscalité avantageuse réservée aux particuliers. Enfin, une dizaine de métropoles chinoises, parmi lesquelles Pékin et Shanghai, ont adopté de sévères restrictions sur les nouvelles immatriculations qu’elles octroient afin d’endiguer la pollution et les embouteillages. Les véhicules d’occasion, qui disposent déjà d’une plaque, se révèlent dès lors plus intéressants.
 

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