GPDA 2022 : Altaïr comme fer de lance du prix Stratégie RSE
Être dirigeant d’un groupe automobile et pleinement lucide des enjeux climatiques auxquels l’humanité est confrontée. Pour Jérôme Daumont, président du groupe Altaïr, il s’agit presque d’une dissonance cognitive. Et pourtant, pour ce chef d’entreprise, la prise de conscience est bien réelle avec comme point de départ le discours de Greta Thunberg à l’ONU en septembre 2019. Les rapports alarmants du Giec sont venus étayer cette réalité.
"La civilisation va droit dans le mur à court terme. Ce n’est pas une opinion, c’est une information documentée, scientifiquement prouvée et mise en lumière par les travaux du Giec et par le Shift Project, présidé par Jean‑Marc Jancovici, explique Jérôme Daumont. Nous n’avons pas d’autres choix que d’aller vers le zéro carbone, si on veut espérer maintenir une situation vivable. Chacun peut agir."
À l’échelle d’un groupe de distribution, cette action peut se traduire auprès des salariés par une évangélisation et une meilleure connaissance de ces enjeux. "J’estime qu’une entreprise a un rôle important dans la société. C’est un lieu de progrès, de développement et de préoccupation pour l’être humain. C’est la raison pour laquelle nous avons entamé un chantier de sensibilisation à la problématique du réchauffement climatique pour l’ensemble du personnel", explique Jérôme Daumont.
Cette vision du rôle sociétal d’une entreprise, récompensée dans les GPDA, s’était déjà concrétisée par une démarche reposant sur le projet Voltaire dont l’objectif est de réconcilier les Français avec l’orthographe. Une initiative qui offre un double intérêt pour le salarié, dans sa vie professionnelle mais aussi personnelle. Pour mieux répandre l’information, le groupe s’est appuyé sur la formation proposée par La fresque du climat, une association française créée par Cédric Ringenbach, ancien directeur du Shift Project.
"Il s’agit d’une formation de trois heures, très structurée qui aide à prendre conscience du problème sans jugement. C’est très factuel et scientifique", observe Jérôme Daumont. Sur une demi‑journée, les salariés réunis en petits groupes sont intégrés dans une sorte de jeu où chacun doit trouver des liens de cause à effet entre des habitudes de consommation ou de vie et leur impact sur l’environnement. Tous les cadres du groupe ont suivi cette formation durant l’été et certains se sont portés volontaires pour la déployer pour l’ensemble des salariés des concessions.
"J’ai été surpris par la méconnaissance globale du sujet de beaucoup, mais aussi par la volonté d’engagement qui ressortait de ces ateliers. Ayant pris conscience depuis plusieurs années que ce sujet‑là va impacter nos vies à tous, de façon importante et irréversible, je pense qu’il est préférable que chacun en prenne conscience afin qu’il vive plus facilement les virages que nos sociétés devront entamer et les décisions que nos gouvernants devront adopter", remarque le dirigeant.
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