Volta Trucks poursuit sa folle ascension
Volta Trucks est lancé à tout vitesse. La start-up suédo-britannique, qui a développé un camion de livraison de 16 tonnes 100 % électrique, le Volta Zero, suscite un fort intérêt alors que son produit n’est pas encore entré en production. Preuve de ce succès précoce et significatif, le carnet de commandes s’élève à 260 millions de dollars. Petit Forestier n’est pas étranger à ce départ en fanfare, le loueur ayant réservé 1 000 exemplaires du véhicule. Le constructeur, qui emploie actuellement 80 personnes, promet d’autres commandes d’ampleur dans les prochaines semaines.
Le fort potentiel de Volta Trucks attise les convoitises et l’appétit des investisseurs. Une nouvelle levée de fonds de 20 millions de dollars vient d’ailleurs d’être réalisée, principalement avec le fonds d’investissement new-yorkais Luxor Capital Group LP. "Le succès de la levée de fonds représente une étape importante pour l'entreprise et son développement, commente Rob Fowler, le directeur général de Volta Trucks. Nous sommes une entreprise jeune et en pleine expansion, et cet investissement nous donne la possibilité de renforcer nos équipes d'ingénieurs et de spécialistes du développement commercial en vue de la production des premiers véhicules Volta Zero en 2021."
Conséquence de cette opération, Volta Trucks accueillera bientôt Sharp McGivaren, expert de l'industrie des véhicules électriques et des marchés publics chez Luxor Capital, au sein de son conseil d'administration. A noter également que les actionnaires précédents ont eux aussi renforcé leur financement.
Pour l'heure, un seul prototype du Volta Zero existe, présenté en 2020 au Royaume-Uni et fabriqué par le groupe automobile britannique Prodrive. L'objectif est que les premiers exemplaires soient opérationnels fin 2021, avec une accélération de la cadence de production courant 2022. Le tout est évidemment conditionné à la sortie de la crise sanitaire et surtout à la quête d’un partenaire pour construire les véhicules. "Nous sommes dans la phase finale des négociations avec plusieurs groupes industriels en Europe", explique à l'AFP Rob Fowler.