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Constructeurs

Volkswagen Scirocco : Retour gagnant ?

Publié le 5 décembre 2008

Par Christophe Jaussaud
5 min de lecture
Disparu des catalogues depuis 1992, même depuis 1988 en France, le Scirocco fait un retour remarqué dans la gamme. Une troisième génération qui, en plus de ses qualités intrinsèques, peut compter sur...

...un design plus fort qu'à l'habitude chez Volkswagen.

Genève 1974, 1981 et 2008. Trois dates, trois éditions du Salon Helvète qui ont pour point commun d'avoir révélé une génération du Scirocco. En 1974, quelques mois avant la Golf, qui reposera sur la même plate-forme et qui devra également ses lignes à Giugiaro, Volkswagen propose avec le premier Scirocco un successeur au coupé Karmann Ghia. Un changement d'époque. Et la vie de ces deux nouveautés dévoilées en 1974 restera longtemps liée. Mais si la berline a toujours été présente dans la gamme, le coupé Scirocco, renouvelé en 1981, disparaît en 1992 après plus de 795 000 ventes. Même quatre ans plus tôt, en 1988, dans l'Hexagone lorsqu'il fut remplacé par le Corrado. Une parenthèse de près de 100 000 unités au niveau mondial qui se referma en 1995. Le Corrado fut un échec commercial. Depuis cette date, Volkswagen n'avait plus de coupé compact dans sa gamme. 34 ans après son lancement, voici donc le retour du Scirocco. Une troisième génération qui détone dans la production actuelle de la marque, bien que la face avant très agressive du concept Iroc ait disparu. Le design n'est plus signé Giugiaro, mais il est réussi. Bien que les codes d'un coupé quatre places soient présents, rien ne rappelle directement un modèle existant. Il est donc logique qu'il éveille la curiosité et particulièrement celle des possesseurs de Volkswagen. En effet, dans la circulation, de nombreux propriétaires de Golf ou de Passat semblaient vraiment étonnés de voir le logo VW sur un véhicule avec tant de personnalité. Un indéniable atout sur un marché où le design est l'un des principaux critères d'achat.

LE SCIROCCO EN BREF

  • Date de lancement :
    Disponible depuis le 9 octobre
  • Segment de marché : Coupés. 3 à 3,5 % du marché français
  • Objectif* :
    4 000 à 5 000 unités en 2009
  • Principales concurrentes du 2.0 TDi 140 SportLine (27 250 euros) :

    Volvo C30 2.0 D 136 ch Kinetic : 24 550

    Opel Astra GTC 1.9 CDTi 150 ch Cosmo Pano. : 26 350

    Alfa GT 1.9 JTDm 150 ch Distinctive : 30 400

  • Prix :
    DSG6 (TSi 200 et TDi 140) et DSG7 (TSi 160) : + 1 450 €

    Essence :  De 21 950 à 29 450 €
    Diesel : De 426 100 à 29 000 €
  • Prendre le leadership des importés

    En plus d'être un véhicule d'image, le Scirocco sera un formidable modèle de conquête pour Volkswagen. Si les ambitions commerciales, 4 000 à 5 000 unités en 2009, n'ont rien de démesuré, Volkswagen vise toutefois le leadership face à ceux qui dominent aujourd'hui ce marché parmi les importés. En effet, avec 5 000 ventes l'Opel GTC est aujourd'hui le leader, suivie par la Volvo C30 et l'Alfa GT. Pour arriver à ses fins, Volkswagen a notamment ciblé deux types de clientèle déjà largement présentes chez ses concurrents. Ainsi, le Scirocco devra séduire de jeunes couples trentenaires, aisés, urbains et branchés comme le fait l'Alfa GT notamment. Puis, une clientèle plus âgée, au-delà de la quarantaine, (dominant par exemple dans le mix de la C30), n'ayant plus d'enfants à charge et n'ayant donc plus besoin d'une familiale classique. Et contrairement aux idées reçues, les femmes devraient prendre une large part (+ de 30 %) parmi les acheteurs. Enfin, si le Scirocco supporte facilement la comparaison avec la nouvelle Megane Coupé, sur le marché français, ces deux modèles ne vont pas jouer dans la même cour commerciale.

    Un châssis dérivé de celui de la Golf GTi

    Reposant sur la plate-forme de la Golf V, ce coupé n'offre pas de mauvaises surprises. Tant à l'intérieur que sous le capot. La qualité de l'habitacle est au rendez-vous. Mais cela se partagera à quatre, avec seulement deux places à l'arrière comme sur la Passat CC. Aux chapitres mécanique et technique, les passerelles sont logiquement nombreuses avec la Golf. Comme en 1974. En effet, en plus de la plate-forme, le coupé reprend des trains roulants dérivés de la Golf GTi. Ainsi les combinés ressorts-amortisseurs ont trouvé de nouveaux ancrages, plus bas, notamment pour tenir compte de la nouvelle répartition du poids, mais aussi des voies plus larges (+ 3,5 cm à l'avant et + 5,9 cm à l'arrière). Le Scirocco propose également le DCC, un amortissement piloté, comme sur la Golf 6. Il en reprend aussi, logiquement, les mécaniques. Mais contrairement à la berline, qui dispose d'un 2.0 TDi de 110 ch en entrée de gamme, le Scirocco n'offre pour l'heure que la version 140 chevaux. Si rien n'a été confirmé pour l'arrivée de cette motorisation moins puissante, la version TDi 170 CR arrivera, elle, d'ici peu. Une offre Diesel qui ne devrait représenter "que" 70 % des ventes françaises. En effet, 30 % de mécaniques essence, par les temps qui courent, est quasi exceptionnel. Faut-il y voir un retournement de tendance ? Certainement pas, mais un coupé sportif se conjugue plus facilement ainsi. D'autant que les blocs TSi, notamment les 1,4 122 et 1,6 160, qui peuvent d'ailleurs être associés à la DSG7, offrent des performances remarquables tout en se situant en zone neutre à l'écotaxe, comme les Diesel d'ailleurs. Autant d'atouts qui devraient permettre au Scirocco cuvée 2008 de signer un retour gagnant.

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